Ensemble pour la République, parti de l’opposant Moise Katumbi, déclaré deuxième à la présidentielle du 20 décembre 2023 en République démocratique du Congo (RDC), va se réunir dans les prochains jours pour étudier la possibilité d’envoyer ou pas ses députés à l’Assemblée nationale.
Selon Moïse Katumbi qui l’a annoncé ce jeudi dans une conférence de presse conjointe de l’opposition en visioconférence, l’option n’a pas encore été levée sur la question.
« Je ne suis pas le seul décideur d’Ensemble. Nous allons nous réunir bientôt avec nos partenaires. Pour le moment, nous avions pris la décision de n’envoyer personne à l’Assemblée nationale. Après la réunion, nous donnerons notre position officielle », a déclaré Moïse Katumbi.
Selon lui, la déclaration d’Olivier Kamitatu de ne pas appliquer « la politique de la chaise vide » n’engageait pas Ensemble pour la République.
« Les gens ont déformé les propos d’Olivier Kamitatu. Il n’a pas engagé le parti. Il n’était pas d’accord avec la politique de la chaise vide. Jusque-là, nous n’acceptons pas ces élections, qui ont eu lieu pendant 7 jours. Nous n’acceptons pas d’aller siéger à l’Assemblée nationale, nous exigeons l’annulation des élections ».
Sur RFI en début de semaine, Olivier Kamitatu avait émis son souhait de voir son parti siéger au parlement : « Il n’y aura pas de boycott à l’Assemblée nationale. Nous continuerons à défendre la voix du peuple et dans le schéma institutionnel et en dehors des institutions, dans la rue, dans les marches pacifiques, par toutes les actions qui nous permettrons de recouvrer notre liberté", déclarait-il.
Moise Katumbi et ses alliés ont gagné 23 des 477 sièges à l’assemblée nationale, dont les résultats provisoires ont été publiés dimanche 14 janvier par la Commission électorale nationale congolaise (Ceni).
Bruno Nsaka