Moïse Katumbi et Félix Tshisekedi, deux des principaux candidats à la présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), convergent vers Kananga, dans la province du Kasai Central, pour poursuivre leur campagne électorale. Cette étape revêt une importance particulière, alors que Katumbi défie le président sortant dans ce qui est considéré comme le bastion naturel de Tshisekedi.
Le gouverneur du Kasaï-Central, John Kabeya, tente de rassurer la population en déclarant que les deux candidats sont protégés par la loi, et que les forces de sécurité, dont la Police Nationale Congolaise, l'Armée, l'Agence nationale des renseignements et la Direction générale de migration, ont pris les dispositions nécessaires pour éviter tout affrontement entre les partisans des deux camps.
« L'Union sacrée avait prévu son meeting à la place de l'indépendance. Nous avons délocalisé le meeting de Ensemble pour la Nation au Collège PIE X, dans la commune de Katoka. Je demande à la population d'accueillir tous les candidats malgré leur couleur politique », ajoute le gouverneur Kabeya.
Kananga a connu des épisodes de violence à l'encontre des candidats de l'opposition par le passé. En juillet dernier, l'arrivée du député national Delly Sesanga, aujourd'hui un soutien de Moïse Katumbi, avait été marquée par des incidents violents, avec le député touché à la tête par un projectile. En octobre dernier, le gouverneur Kabeya avait affirmé que l'électorat du Kasaï Central était majoritairement acquis à Félix Tshisekedi.
Moïse Katumbi entame cette étape de sa campagne dans le Kasai après les violences signalées lors de son meeting à Muanda dans la province du Kongo Central, où plusieurs blessés ont été déplorés. La situation reste tendue, et la sécurité est renforcée pour la visite des candidats à Kananga.