Procès Mwangachuchu : la défense regrette le renvoi de l’arrêt à une date ultérieure et le refus d'autoriser le prévenu d'avoir accès à un cardiologue

Le député national Edouard Mwangachuchu devant la Haute cour militaire
Le député national Edouard Mwangachuchu devant la Haute cour militaire

La haute cour militaire a reporté sine die le prononcé de l’arrêt dans l’affaire mettant en cause le député national élu de Masisi (Nord-Kivu), Édouard Mwangachuchu, prévu pour ce vendredi 22 septembre dernier. Alors que le prévenu est " très malade", ses avocats dénoncent le refus des autorités pénitentiaires et judiciaires de permettre à leur client d'avoir accès à un cardiologue, et appelle le chef de l'État à s'impliquer pour le respect des droits fondamentaux de Mwangachuchu, à savoir le " droit à la vie et la santé ".

"Du jamais vu, que la date du prononcé soit renvoyée sine die. Jusqu'à présent on ne sait pas à ce jour quelle est la date de l’arrêt, alors que notre client est très malade. On lui refuse même l'accès à un cardiologue. C'est inhumain, et ce, malgré les preuves irréfutables de sa cardiopathie. La famille et nous ses avocats nous sommes en train de nous battre pour lui trouver la possibilité de voir un médecin spécialisé qui pourrait traiter ses pathologies. Les autorités pénitentiaires et judiciaires en charge du prévenu détenu à la prison militaire de Ndolo qui font la sourde oreille aux plaintes sanitaires de l'honorable Mwangachuchu qui demeure député, semblent être guidées par la haine ethnique à l'égard des Tutsis, car on n'explique pas le refus d'autoriser quelqu'un à consulter un cardiologue pour un bilan de santé. Nous continuons malgré tout à faire confiance en la justice, car des juges braves et justes existent encore. Et nous en appelons au chef de l'Etat pour qu'il veille au respect des droits fondamentaux de notre client, en l'occurrence le droit à la vie et à la santé ", se plaint à ACTUALITE.CD, Maître Thomas Gamakolo, avocat d'Édouard Mwangachuchu.

L'ancien sénateur Edouard Mwangachuchu est poursuivi pour participation à un mouvement insurrectionnel, trahison et détention illégale d'armes de guerre. Le ministère public avait requis une prison à perpétuité contre le prévenu, et la partie civile (République démocratique du Congo) avait sollicité à titre de dommages-intérêts le paiement de 10 milliards USD et la déchéance du mandat parlementaire de Mwangachuchu.

La partie prévenue a toujours affirmé que le procès contre Mwangachuchu est une " résultante d'un montage ", et son co-prévenu Robert Mushamalirwa avait affirmé que l'objectif de ce procès était de ravir la mine de SMB.

Ivan Kasongo