Le Rassemblement des journalistes pour l'émergence du Congo (RAJEC) était en sit-in ce mercredi 20 septembre devant le bâtiment du ministère de la justice, à Kinshasa. Les journalistes exigent la libération immédiate et sans condition de leur confrère Stanis Bujakera, détenu depuis près de deux semaines ainsi que l'abandon des poursuites dont sont victimes les professionnels des médias.
Ces chevaliers de la plume étaient venus rencontrer la ministre de la justice et garde des sceaux pour lui déposer un mémorandum.
'Ce mémorandum exige la libération immédiate et sans condition de notre confrère Bujakera, et l’abandon des poursuites des journalistes, notamment à Bukavu où un cas a été recensé de Pascal Kamanzi, il risque plus de 5 ans d'emprisonnement. A Goma où la situation est vraiment désastreuse, un reporter photographe a été assassiné, et le journaliste Papy Okito au cachot de l’ANR", a dit Edmond Izuba, porte parole du Rajec, avant de remettre le Mémorandum à Yan Kayisiko, conseiller au ministère de la Justice et garde des sceaux.
Et d´ajouter :
"Nous estimons que la personne à titre, c'est la justice. C'est l'État qui poursuit Bujakera, c'est l'État qui peut sécuriser les journalistes pendant cette période électorale. Nous estimons qu'en vous déposant ce mémorandum, nous pourrons avoir gain de cause".
Directeur de publication adjoint de ACTUALITE.CD, correspondant du magazine Jeune Afrique et Reuters, Stanis Bujakera a été arrêté le 8 septembre 2023, à l'aéroport International de Ndjili. Depuis le 14 septembre, il a été transféré à la prison centrale de Makala, malgré de nombreux appels à sa libération. Il est poursuivi pour un article de Jeune Afrique qui mettait en cause les renseignements militaires dans l'assassinat de l'ancien ministre et opposant, Chérubin Okende. Article qui n’est pourtant pas signé en son nom.
Nancy Clémence Tshimueneka