Les résultats liminaires des commissions chargées d'enquêter sur les exactions reprochées aux militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo dans les provinces du Nord-Kivu et Mai Ndombe ont été dévoilés lors de la 104e réunion du conseil des ministres tenue vendredi 14 juillet 2023. D'après le VPM , ministre de la défense nationale et anciens combattants cité dans le compte rendu de la réunion, au Nord-Kivu 28 cas ont déférés devant la justice et 74 sur 140 villages sont encore sous contrôle de la milice "Mobondo".
« Dans le cadre de la redevabilité, les deux Commissions instituées par Arrêtés ministériels en vue d’enquêter sur les allégations et dénonciations en rapport avec les violations des droits de l’homme et de droit international humanitaire ont présenté les conclusions liminaires en ce qui concerne les viols dans les camps des déplacés internes en province du Nord-Kivu, autour de Goma, ainsi que les exactions dans la crise de Kwamouth dans le Mai-Ndombe. Le bilan fait état de 28 cas d’exactions déférés en justice et des peines sévères prononcées. Sur 140 Villages de Kwamouth, 74 sont sous menaces des assaillants Mobondo. D'où la difficulté de recueillir plus de données », rapporte le compte rendu de la réunion tenue vendredi 14 juillet 2023.
Le VPM, ministre de la Défense nationale et anciens combattants Jean-Pierre Bemba Gombo avait justifié la mise en place de cette commission par la nécessité de lutter contre l'impunité dans les milieux militaires, de renforcer la discipline et de rappeler à l'ordre tous les éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo.
Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, cette province est en proie aux violences et activisme des groupes armés locaux et étrangers. Selon plusieurs rapports des Nations-Unies, des militaires de l'armée congolaise sont également cités dans les violations des droits de l'homme.
À Kwamouth dans la province de Mai Ndombe, le conflit communautaire entre Teke et Yaka à détérioré la situation sécuritaire dans cette partie du pays. Des militaires et policiers ont été également déployés dans cette partie du pays mais jusque-là, la situation peine à s'améliorer. Ce conflit a déjà fait au moins 300 morts en moins d'un an, selon Human Rights Watch.
Clément MUAMBA