Le sommet quadripartite sur la CEEAC, SADC, CIRGL et EAC sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC a eu lieu ce mardi 27 juin à Luanda (Angola) sur demande de l’Union Africaine. Félix Tshisekedi a pris part à cette réunion qui a également connu la présence d’autres Chefs d’Etat de la région. Comme annoncé précédemment, le sommet a adopté, d’après le communiqué final, un cadre de coordination des efforts pour rétablir la paix et la sécurité dans la partie orientale du pays.
"Dans ce contexte, le sommet adopte le « Cadre conjoint de coordination des initiatives de paix à l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) par la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC), la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), la Conférence internationale sur les Grands Lacs régionale (CIRGL), la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et les Nations unies (ONU) sous les auspices de l'UA », qui harmonise les initiatives du quadripartite conformément à leurs instruments et décisions pertinentes avec une répartition claire des responsabilités et des accords délais", rapporte le communiqué final des travaux sans donner les détails sur ce cadre conjoint.
La RDC compte déjà sur son sol, plusieurs forces étrangères censées combattre les groupes armés locaux et étrangers qui déstabilisent le pays.
A cet effet, le sommet "approuve la création d'un "Groupe de travail de coordination à plusieurs niveaux" composé de représentants de la RDC et du Rwanda, de l'UA, des présidents de l'EAC, de la CIRGL, de la SADC et de la CEEAC, ainsi que de l'ONU, avec un accent sur les questions politiques, diplomatiques, militaires, humanitaires et socio-économiques pour faciliter l'échange continu d'informations afin de favoriser la cohérence". Le Groupe de travail est placé sous l’égide de l’UA.
Kinshasa disait attendre fermement la mise en place d’un cadre de coordination des efforts sur le terrain pour le retour de la paix. Mais tout, dans le respect de la souveraineté de la RDC.
"Vous avez les troupes de l'EAC avec les Kényans, Burundais, avec les Ougandais, les troupes de la Monusco, nos propres forces nationales et bientôt la SADC ça c'est sur le plan militaire. Sur le plan politique et diplomatique vous avez l'Union Africaine, les Nations Unies, trop de cuisiniers gâtent la sauce surtout si on ne sait pas qui fait quoi et qui ne fait pas quoi. Nous sommes à l'approche des élections, tout cela doit être clarifié. Nous allons poser le problème de la coordination", avait déclaré Christophe Lutundula lors d’un récent briefing avec la presse.
La situation sécuritaire dans la partie Est de la RDC demeure préoccupante. La force régionale EACRF, créée en 2022 pour arrêter l'avancée du groupe armé M23, a récupéré, depuis décembre, certains des bastions de la rébellion. Mais, sur le terrain, les rebelles sont toujours là. Depuis lors, la force régionale a régulièrement affirmé avoir remplacé les rebelles dans cette zone.
La situation est telle que les initiatives diplomatiques régionales à travers l'EAC peinent à donner des résultats sur terrain. Ainsi Kinshasa s'est résolu de se tourner vers la SADC. Le dernier sommet tenu en Namibie, a validé l'envoie dans les prochains jours des troupes de la SADC à l'Est de la RDC.
Jusque-là, depuis la tenue du dernier sommet de la SADC, la date du déploiement de ses troupes à l'Est de la République Démocratique du Congo n'est pas toujours connue.
Clément MUAMBA