Guerre en Ukraine, le gouvernement congolais justifie sa position : « nous sommes derrière la position de l’UA et nous avons déjà connu l’agression »

ACTUALITE.CD

L'Assemblée générale de l'ONU a adopté mercredi une résolution qui "exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine", lors d'un vote approuvé massivement par 141 pays, 5 s'y opposant, et 35 s'abstenant dont la Chine, sur les 193 membres que compte l'Organisation. 

La RDC a voté en faveur de cette résolution. Elle s’est démarquée de la position adoptée par certains pays africains qui se sont abstenus.

« Nous nous inscrivons comme gouvernement dans la droite ligne de la déclaration conjointe du président en exercice de l’Union africaine et du président de la commission de l’Union africaine qui a rappelé les principes de nations unies notamment l’intangibilité des frontières et le respect de la souveraineté des pays », a expliqué Patrick Muyaya, ministre de la communication et des médias au cours d’un briefing destiné à la presse. 

L’UA a condamné l'invasion russe en Ukraine et appelé à un "cessez-le-feu immédiat", estimant que la situation risquait de dégénérer en "un conflit planétaire". Les dirigeants de l'UA ont jugé que cette "situation très grave et dangereuse" devrait être résolue par des "négociations politiques" sous l'égide des Nations unies.

Patrick Muyaya a, pour sa part, aussi évoqué des similitudes avec le cas congolais: « Nous la RDC, nous avons déjà connu l’agression. La position de la RDC a été exprimée par le vote ». 

Une explication qui n’est pas loin de rappeler celle donnée par Josep Borrell, Haut Représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et Vice-Président de la Commission européenne, qui avait également l’exemple du Congo-Kinshasa dans une tribune envoyée à ACTUALITE.CD: « Les massacres et violations de droits humains commis, en particulier à l’égard des femmes, par les armées d’occupations et les groupes armés ont durablement marqués la vie de milliers de familles.  Comme elle le fait avec l'Ukraine aujourd'hui, l'Union européenne s'est rangée aux côtés des Congolais et de la RDC pour défendre l'unité, la souveraineté et l’intégrité territoriale de leur pays face aux menaces extérieures. En témoigne son engagement actif au service de la paix et en appui aux forces de sécurité à travers les opérations ARTEMIS et EUFOR en 2003 et 2006, et les actions en soutien aux forces armées et de sécurité, parmi lesquelles EUPOL, EUSEC et PROGRESS ».