RDC-Bukavu : au congrès de son parti BUREC, Julien Paluku insiste sur la nécessité de l’union population-gouvernement pour combattre l’insécurité dans l’est

Julien Paluku, au congrès de son parti BUREC à Bukavu
Julien Paluku, au congrès de son parti BUREC à Bukavu

Les délégués du Bloc uni pour la renaissance et l'émergence du Congo (BUREC), parti du ministre de l'industrie, Julien Paluku se réunissent depuis le mercredi 8 décembre dernier à Bukavu (Sud-Kivu). Il s'agit d'un deuxième congrès du parti qui va permettre aux participants -ministre, députés nationaux, sénateur, députés provinciaux, gouverneur de province et cadres du parti- venus de toutes les provinces de la RDC, de tabler sur l'avenir du parti et clarifier leur vision de gouvernance politique. Mercredi, à l'ouverture de ces assises de deux jours, Julien Paluku, président national du parti a salué le travail des militaires qui se donnent jour et nuit pour venir à bout des groupes armés dans l'est du pays, y compris au Sud-Kivu qui l'accueille. Il a insisté sur la nécessité de l’union population-gouvernement pour combattre l’insécurité.

"En organisant son deuxième congrès dans cette ville de l'est du pays, notre pensée va droit à tous ses vaillants soldats qui meurent sur le champ d'honneur pour défendre l'intégrité de notre territoire, notre pensée également à toutes ces populations meurtries du Haut Katanga, du Bas-Uélé en passant par le Tanganyika, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l'Ituri, le Haut-Uélé confrontées à une guerre asymétrique et un froissement des groupes armés. Il est du devoir du gouvernement de combattre ce fléau avec le soutien de toute la population", a déclaré Julien Paluku.

A Goma où il était de passage pour Bukavu, l’ancien gouverneur du Nord-Kivu a conscientisé les jeunes sur la nécessité de se désolidariser des groupes armés qui ne rendent rien d’utile, en vue de se joindre aux efforts de pacification du pays.

"Pour ceux qui sont encore en brousse, c’est le temps de quitter les groupes armés. Ceux qui ont expérimenté les groupes armés pendant 20 ans, ils peuvent faire leur propre bilan pour savoir qu’est-ce qu’ils ont gagné en restant dans les groupes armés. Je crois que c’est bon que nous construisions la paix ensemble. Si nous tous nous nous focalisions vers la paix, celle-ci viendra. Ne demandons pas la paix aux militaires, aux policiers, au Président de la République alors que nous sommes nous-mêmes les acteurs de l’instabilité. Si nous pouvons être des acteurs des ponts de la construction de la paix, je crois que dans deux ou trois mois, nous pourrons avoir la paix", a-t-il interpellé.

Ce congrès du BUREC est déterminant pour ce parti dans ce contexte de reconfiguration de la scène politique du pays. Une scène sur laquelle le parti de Julien Paluku est bien présent avec 12 députés nationaux, 15 députés provinciaux, un sénateur, un gouverneur de province, un président d’une assemblée provinciale, deux rapporteurs des assemblées provinciales, trois ministres provinciaux et un ministre national. Des politiques élus essentiellement au Nord-Kivu, en Ituri, au Bas-Uélé et dans la Tshopo, selon le rapport présenté au congrès.

Justin Mwamba et Claude Sengenya