Cette semaine, le Président Tshisekedi est au Royaume-Uni pour assister à la 26ème Conférence des Nations Unies sur le changement climatique - COP26. C’est un moment décisif pour s'assurer que le monde travaille ensemble pour faire face à la menace existentielle du changement climatique. La science est claire, nous devons agir maintenant. C'est pourquoi le Royaume-Uni appelle tous les pays à prendre des engagements ambitieux pour maintenir l'augmentation de la température mondiale en dessous de 1,5 degré Celsius.
La RDC est l'un des pays les plus menacés par les terribles effets du changement climatique. Les sécheresses, les inondations, les mauvaises récoltes et la pollution risquent d'augmenter au cours des 20 prochaines années. Mais elle est aussi un élément clé de la solution climatique mondiale car elle contient plus de 60 % du bassin du Congo, la deuxième plus grande forêt tropicale humide du monde - un puits de carbone net (4 % des émissions mondiales de carbone). Au cours des deux prochaines semaines, les yeux du monde entier seront tournés vers la RDC.
Mais qu'attendons-nous de la COP26 et comment le Royaume-Uni et la RDC ont-ils travaillé ensemble ?
Tout d'abord, nous devons garantir des émissions nettes de carbone nulles d'ici 2050. De nombreux pays se sont déjà engagés à renforcer leurs objectifs de réduction des émissions. Le Royaume-Uni a travaillé en étroite collaboration avec la RDC au cours des deux dernières années pour fournir une assistance technique au plan de la RDC - sa contribution déterminée au niveau national - qui décrit comment la RDC va réduire ses émissions tout en garantissant une croissance économique durable pour les générations futures.
Deuxièmement, des pays comme la RDC doivent être soutenus pour protéger et restaurer des écosystèmes importants comme le bassin du Congo. La perte des forêts et de la biodiversité de la RDC aurait des conséquences dévastatrices pour la population de la RDC et de ses voisins africains. Nous devons agir de toute urgence pour aider le peuple congolais à protéger son environnement naturel, à protéger ses moyens de subsistance des pires effets du changement climatique et à bénéficier de solutions fondées sur la nature à long terme.
Troisièmement, le Royaume-Uni est à l'origine d'efforts visant à obtenir un financement international plus important pour les nations vulnérables au climat comme la RDC. Un élément clé de la COP26 est que, parallèlement aux engagements pris par les pays pour protéger la nature, les pays économiquement plus développés doivent fournir les 100 milliards de dollars par an qu'ils ont promis pour soutenir des pays comme la RDC. Le Royaume-Uni montre la voie en promettant 16 milliards de dollars entre 2021 et 2025.
La contribution déterminée au niveau national de la RDC, son plan national d'adaptation et ses plans en matière de forêts et d'utilisation des terres et d'énergie sont tous essentiels pour lutter contre le changement climatique. Plus la RDC pourra démontrer qu'elle agit, plus le soutien et les investissements internationaux dont elle bénéficiera seront importants. Nous l'avons constaté ailleurs, notamment au Kenya, en Éthiopie, en Indonésie, en Inde et aux Philippines. Nous attendons de la RDC et de la région du Bassin du Congo des engagements forts lors de la COP26, alors que nous cherchons à réunir un montant substantiel de financement des donateurs pour la région, qui sera annoncé lors du Sommet des leaders mondiaux.
La COP26 est une chance pour tous les pays d'agir et d'éviter une catastrophe climatique. Et pour la RDC, de manière cruciale, c'est une chance de montrer au monde l'importance du leadership de la RDC dans la création d'un monde meilleur et durable pour les générations futures.
Emily Maltman
Ambassadeur du Royaume-Uni en RDC