Élections des conseillers urbains, maires et bourgmestres : “si dans les jours qui viennent les fonds ne sont toujours pas disponibles, la CENI se verra dans l'obligation de modifier son calendrier”

Un agentd e la CENI vote dans un bureau au centre Epo Ville à Bunia
Un agentd e la CENI vote dans un bureau au centre Epo Ville à Bunia

L'opération de dépôt des candidatures pour les élections des Conseillers urbains, maires et maires adjoints, ainsi que celles des bourgmestres et bourgmestres adjoints, prévue du 15 au 28 août prochain conformément au calendrier publié en juillet dernier, n'a pas débuté en raison du retard du gouvernement central d'allouer des fonds pour l'organisation de ces scrutins. 

La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), qui attend des moyens nécessaires pour l'ouverture du Bureau de Réception et de traitement des candidatures (BRTC), pourra apporter des modifications au calendrier rendu public le 22 juillet dernier. C'est ce qu'a dit un conseiller du Rapporteur de la centrale électorale lors d'une interview avec ACTUALITE.CD.

“ D'après le calendrier publié, le BRTC devrait ouvrir depuis le 15 août dernier. Mais comme le gouvernement ne nous a pas donné les moyens, on attend qu'il le fasse. Dès que les moyens sont donnés, la. CENI va organiser ces élections en tenant compte du calendrier qui a été déjà publié (...) Mais “si dans les jours qui viennent les fonds ne sont toujours pas disponibles, la CENI se verra dans l'obligation de modifier son calendrier”, a déclaré Edouard Bajika. 

Interpellant le gouvernement d'aider la CENI à tenir sa parole, le conseiller de Patricia Nseya a expliqué que les fonds que l'exécutif avait mis à la disposition de l'organe d'appui à la démocratie en 2023 n’étaient destinés qu’à l'organisation des élections législatives, présidentielle et municipales, précisant qu'il ne sera nullement question d'achat de Dispositifs Électoral de Vote (DEV) mais d'organisation, notamment l'engagement et déploiement du personnel qui sera commis au traitement des candidatures et le reste de l'opération.

“ les moyens alloués en 2023 étaient pour la présidentielle, les législatives et municipales aussi. Mais les élections des bourgmestres et bourgmestres adjoints, conseillers urbains, maires et maires adjoints, c'est une autre étape qui nécessite aussi d'autres fonds, rien avoir avec ce qu'on avait reçu pour les élections du 20 décembre 2023”, a-t-il ajouté, indiquant que la CENI recourt parfois aux personnes extérieures, ce qui exige suffisamment des moyens.

Lors d'un point de presse jeudi dernier, la plateforme de la Société civile « Agir pour des Élections Transparentes et Apaisées » (AETA) avait relevé du dernier communiqué de la CENI, des termes rendant hypothétique son calendrier électoral publié le mois précédent relatif à ces élections.

Exprimant ses inquiétudes sur le non-respect de la recommandation chef de l'État sur l'organisation des premières élections des conseillers urbains, maires et maires adjoints ainsi que des bourgmestres et bourgmestres adjoints, que l'AETA présente comme “un levier important pour consolider la décentralisation et promouvoir la bonne gouvernance à la base”, la structure à recommandé notamment au président de la République de “s’impliquer personnellement en enjoignant au gouvernement de se mobiliser pour la mise à disposition urgente à la CENI des fonds requis. 

Dans son communiqué du 11 août dernier, annonçant le début de l'opération de dépôt des candidatures, la CENI avait fait une incise, précisant que le Bureau de Réception et de Traitement des Candidatures n'ouvrira que dès que les moyens nécessaires seront mis à sa disposition.

Selon le calendrier électoral, les élections des conseillers urbains, maires et maires adjoints ainsi que celles des bourgmestres et bourgmestres adjoints sont prévues respectivement le 09 octobre et le 22 novembre prochains.

Samyr LUKOMBO