Le porte-parole de la Police nationale congolaise (PNC), le commissaire supérieur Pierrot Mwanamputu a fait savoir que l’état de siège proclamé par le Chef de l'État Félix Tshisekedi dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu a été décrété pour pallier à certaines défaillances des autorités civiles.
Il précise qu’en établissant une administration militaire dans ces deux entités, l'objectif poursuivi est de rétablir la quiétude qui est rompue.
« Lorsque le pays est assiégé, il y a des parties ou des zones de non État où l'autorité du pouvoir public établi ne s'exerce plus. Il y a escalade de la violence à même de porter atteinte à l'intégrité territoriale. Le Président de la République, sur pied de l'article 85 de la constitution, c'est le cas d'espèce pour l'état de siège donne un pouvoir exorbitant aux militaires parce que l'autorité administrative qui était investie du pouvoir de police et de l'ordre public a failli à la gestion de la menace. C'est pourquoi, il est subrogé par l'autorité militaire et c'est à tous les niveaux », a déclaré le porte-parole de la PNC.
Et d'ajouter : « Nous sommes dans une situation exceptionnelle, le garant de la Nation a pris un régime de défense spéciale pour restaurer l'État et la quiétude qui est rompue ».
Le Lieutenant-général Luboya Nkashama Johnny a été nommé gouverneur du Nord-Kivu et le commissionnaire divisionnaire Alonga Boni Benjamin, vice-gouverneur. De son côté, le lieutenant-général Constant Ndima Kongba prend la commande de la province de l’Ituri. Il sera secondé par le commissaire divisionnaire Ekuka Lipopo.
C'est ce jeudi 6 mai 2021 qu'entre en vigueur l'état de siège proclamé par Félix Tshisekedi pour une durée de 30 jours renouvelable.
Clément Muamba