RDC-Beni: Vers le déminage de la zone de santé de Kamango, près du foyer des ADF

Ph/actualite.cd

Les équipes de la synergie de lutte anti-mines et des bombes (SYLAM) vont procéder, à partir du 9 janvier prochain, au déminage de la  zone de santé de Kamango, située en chefferie des Watalinga, en territoire de Beni (Nord-Kivu).

Le coordonnateur national de SYLAM, Marrion Ngavho, l'a annoncé  ce mardi 7 janvier à Goma, à l'issue d’une formation sur la réduction des risques liés aux mines et restes explosifs de guerre. 

"La zone de santé de Kamango est notre cible principale à cause des combats qui s'y sont passés dernièrement, la présence des populations déplacées et l'enclavement de cette région. Nous allons sensibiliser les populations déplacées, retournées et populations hôtes sur le comportement positif à adapter devant les engins explosifs, armes et munitions de guerre. Nous allons également procédé au marquage des zones dangereuses et contenant des mines, bombes et engins explosifs de guerre", a expliqué  Marrion Ngavho.

Kamango est l’une des régions du Nord-Kivu qui font face à l’activisme des groupes armés locaux et étrangers, dont l’ADF. Régulièrement, ces groupes s’affrontent à l’armée congolaise, combats au cours desquels on signale la présence et usage des engins explosifs.

Fin décembre, sept personnes sont mortes lors de l’éclatement d’un engin explosif à Munoli, localité située en groupement Ngulo, en chefferie des Baswagha, en territoire de Lubero (Nord-Kivu).

D’après des sources, l’engin explosé serait un reste de guerre abandonné par des miliciens dans la région. Cette activité de SYLAM, qui vise premièrement la zone de Kamango, pourra également identifier les victimes des mines et restes explosifs de guerre pour leur réinsertion.

"Nous allons aussi identifier et former les victimes des mines, des restes explosifs de guerre, les victimes de guerre et les personnes vivant avec handicap à travers les activités génératrices des revenus", a ajouté M. Ngavho.

L’activité prévoit également la formation et l'appui des relais communautaires de lutte anti mines pour la pérennité de l'action anti mines et la remontée des informations.

En attendant, Marrion Ngavho appelle toute la population de Beni d'être vigilante et de ne pas toucher les objets ressemblant aux engins de guerre abandonnés, mais plutôt d'informer immédiatement les autorités locales et la police de proximité. Ce projet de déminage bénéficie d’un appui financier du Fonds humanitaire de la RDC (OCHA). 


Jonathan Kombi