RDC : A Beni , l'armée en pourparlers avec les combattants de l'UPLC pour une reddition massive

Yassin Kombi

 

Le commandant des opérations Sukola 1, le général major Marcel Mbangu a pris langue ce jeudi 5 juillet avec le leadership de l’Union des Patriotes pour la Libération du Congo (UPLC) , un groupe armé actif sur l'axe Beni - Butembo dans la province du Nord-Kivu. Cet entretien intervient en amont d'une réédition massive des combattants de ce groupe armé.  

« Mayani ( chef du mouvement ) est avec nous aujourd’hui en signe d’accomplissement de la parole qu’il nous a donnée depuis le 12 mars autour de Mgr Merchisedech Sikuli ( Eveque de Beni - Butembo)  avec le commandant de la 32ème brigade RR. Je venais de le rencontrer il y a deux semaines à Butembo et je lui ai promis qu’on allait se rencontrer d’un moment à l’autre parce qu’il fallait des arrangements logistiques devant nous permettre qu’il n’y ait pas de divagation d'hommes lorsqu’il y a regroupement. C’est ainsi qu’il a été appelé à nous rencontrer à Beni, précisément à Paida. C’est un processus qui commence et que nous allons remettre au mécanisme qui s’occupe du DDR.", a déclaré le chef militaire à Paida où il s'est entretenu avec une vingtaine de miliciens armés de l'UPLC et leur leader.

Le processus est déjà déclenché car le chef milicien ne va plus regagner son maquis , mais plutôt un endroit dans la localité de Kalunguta "où ils doivent se regrouper et c’est le DDR qui doit finalement entrer en contact avec Mayani parce qu’il ne se pose plus des problèmes de sécurité.", a indiqué le général Mbangu Mashita.

Cet endroit est "accessible" et les forces armées de la RDC (FARDC) "iront les visiter quand elles veulent" et le chef milicien "viendra nous voir quand il a le besoin de le faire", selon le même responsable. Ce groupe armé , auteur de plusieurs attaques et embuscades sur l'axe Beni - Butembo "n’a jamais posé des problèmes" dans la région depuis le mois de mars dernier, affirme le chef des opérations militaires.

Cependant "Il existe des groupuscules dans la région. Quelqu’un peut poser des actes au nom de l’UPLC, mais nous vous affirmons que son groupe n’a jamais posé des  problèmes.", poursuit Mbangu, serein et optimiste quant à l'aboutissement du processus.

Le général Mbangu et le chef milicien s'étaient  déjà rencontrés le 21 juin dernier.

Il avait , selon lui, demandé à son interlocuteur de ne plus permettre aux combattants d’aller se promener avec leurs armes au niveau de Kalunguta.

"Tout combattant qui veut sortir de son maquis doit consigner son arme et il part désarmé.", avait suggéré Mbangu pour qui ce groupe armé et tant d'autres sévissant dans l'Est de la RDC "ne sont des ennemis" des FARDC.

"Nos ennemis sont les ADF ( ougandais) , les FDLR (rwandais). ces jeunes gens ( miliciens) je les considèrent comme des fils égarés, qui sont de fois manipulés , ils ont leurs raisons", affirme - t- il.

Quelque 120 groupes armés sont actifs dans les provinces de l'Est de la RDC, selon l'ONG américaine Human Rights Watch (HRW) et le groupe d'Étude sur le Congo (GEC).

Une lueur d'espoir est apparue depuis la prise de pouvoir par Felix Tshisekedi. Plusieurs groupes armés ont déposé les armés notamment dans la province du Sud - Kivu, autre province en proie aux violences armées.

Yassim Kombi