La Commission Justice et Paix Congo de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), la Synergie des missions d'observation citoyenne des élections (SYMOCEL) et la plateforme Agir pour des élections transparentes et apaisées (AETA) ont recommandé, ce samedi 25 mai, la suppression du seuil de représentativité.
Au bout d’environ une semaine (de mardi à samedi) des travaux d’évaluation du processus électoral au centre Reine de la paix, à Kinshasa, les trois missions d’observation ont notamment souligné que « les réformes unilatérales, sans un consensus et visiblement intéressés de la loi électorale, notamment sur la question du seuil de représentativité et celle de l’augmentation du taux des frais de dépôt des candidatures ainsi que l’imposition de la machine à voter ont posé des problèmes de transparence dans la conduite des opérations électorales ».
Ces organisations suggèrent également la « clarification de la question du vote électronique ».
Contexte
Les requêtes, dont celle d’une vingtaine de députés, demandant l'annulation de certaines dispositions de la loi électorale avaient été rejetées, en mars 2018, par la Cour constitutionnelle. La Haute Cour avait soutenu que que l’institution du seuil d’éligibilité n’est pas une exclusivité de la loi congolaise.
« Cette loi viole certaines dispositions de la Constitution. Nous ne pouvons pas accepter cela. Il s’agit notamment de la question du seuil de représentativité, de la problématique des candidatures des indépendants, etc. La loi n’a pas été abrogée, mais modifiée. Il s’agit ici de n'élaguer que les dispositions inconstitutionnelles. Qu’ils cherchent un autre prétexte pour retarder les élections », avait dit à ACTUALITE.CD le député Ekombe Mpetshi.
Deux autres requêtes, jugées recevables mais non fondées, avaient été introduites par le Parti Libéral pour le Développement (PLD) de Jean-Paul Lumbulumbu et l'Union des Patriotes Républicains (UPR) d’Odette Babandoa Etoa.
Auguy Mudiayi