Vérité des urnes : Fayulu déplore le “double jeu” de la communauté internationale et appelle au respect de la volonté du peuple

Les militants de Lamuka au meeting de Martin Fayulu au siège du MLC.

Martin Fayulu appelle la communauté internationale à respecter la volonté du peuple congolais qui, selon lui, l’a élu président de la République lors du scrutin du 30 décembre dernier.

Comme lors de ses différents meetings de “vérité des urnes”, Fayulu rappelle que la validation de sa victoire ne revient pas à la communauté internationale qui joue “double jeu”.

« On me dit qu’il y a les ambassadeurs, qu’il y a la communauté internationale. Mais la communauté internationale doit d’abord respecter la volonté du peuple. Est-ce que c’est la communauté internationale qui doit sortir une nouvelle règle pour les élections qui perd gagne ? ça c’est se moquer des Congolais. Est-ce que nous sommes des gens qui vivent sur cette terre au XXIème siècle et qui partagent la même civilisation ? Ou sommes-nous des sous-développés et qu’on veut à tout prix imposer des choses. L’intégrité, c’est mon maître mot. Je ne pourrais falsifier ni l’histoire ni le mot. Monsieur Félix Tshisekedi a eu 16, 96% et j’ai eu 62,11%. Et c’est reconnu par les mêmes Occidentaux. Ils vous disent oui, nous connaissons que c’est Fayulu qui a gagné les élections mais…Pourquoi le mais ? », s’est-il indigné devant la presse après sa rencontre ce mercredi 27 février 2019 à Kinshasa avec le président de l’Eglise du Christ au Congo (ECC).

Après un court moment de contestation des résultats proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la communauté internationale (l’UE, les Etats-Unis, l’Union Africaine, l’ONU) avait reconnu la victoire de Félix Tshisekedi et s’est dit prête à coopérer avec son gouvernement.

Soutenu par ses pairs de l’opposition Lamuka, Martin Fayulu s’est autoproclamé président élu de la RDC. Il réclame toujours sa victoire et accuse son rival Félix Tshisekedi d’avoir signé des arrangements avec son prédécesseur Joseph Kabila.

Pour sa part, Félix Tshisekedi avait déclaré qu’il n’a toujours pas eu des preuves confirmant la « soit disant » victoire de Martin Fayulu.

Christine Tshibuyi