Hausse des cas de violations des droits de l’homme en RDC, les FARDC pointées du doigt par le BCNUDH

Le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) en RDC a documenté 690 violations des droits de l’homme dans le pays, soit « une hausse importante par rapport aux 493 violations documentées en avril 2018 ». Le BCNUDH précise que cette hausse <em>« reflète essentiellement l’augmentation des violations commises par les agents de l’Etat (+25%) et en particulier de militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans les provinces en conflit (+63%), ainsi que des violations liées à des restrictions de l’espace démocratique, qui ont doublé ce mois-ci ». </em>

Selon un communiqué publié ce mercredi 4 juillet 2018, les agents de l’Etat sont responsables de près de 68% des violations documentées sur tout le territoire, tandis que près de 32% ont été perpétrées par les groupes armés.

Près de 78% des violations ont été commises dans les provinces affectées par le conflit (537 violations), entrainant la mort d’au moins 109 civils, dont 19 femmes.

D’après BCNUDH, ce mois-ci, les agents de l’Etat ont commis plus de violations dans les zones en conflit (60%) que les combattants des groupes armés (40%), avec comme principaux responsables les militaires des FARDC (37%), tandis que les combattants de divers groupes Maï-Maï restent les premiers auteurs parmi les groupes armés (7%). Plus de la moitié de ces violations a été documentée dans la province du Nord-Kivu (273 violations), qui reste la plus affectée, suivie de l’Ituri (66 violations) et du Sud-Kivu (51 violations).

<em>« Le nombre élevé de victimes de violences sexuelles liées au conflit (32 femmes, un homme et 27 filles) reste une préoccupation majeure »,</em> ajoute le BCNUDH.