Caricature : à Doha, retard dans les négociations et incertitude sur la signature d’un accord

Caricature Kash/ACTUALITE.CD
Caricature Kash/ACTUALITE.CD

Les discussions directes prévues le 8 août à Doha entre le gouvernement congolais et la rébellion de l’AFC/M23 n’ont pas eu lieu, aucune des deux délégations ne s’étant déplacée. Malgré ce blocage apparent, la médiation qatarie a assuré que les deux camps poursuivent leurs échanges dans le cadre de la mise en œuvre de la Déclaration de principes. L’un des points clés en discussion concerne l’établissement, avec la participation de la Croix-Rouge internationale, d’un mécanisme d’échange de prisonniers, un processus qui prend plus de temps que prévu mais qui progresse selon le médiateur.

La Déclaration de principes, signée à Doha, prévoyait que les mesures de confiance, dont la libération de prisonniers des deux côtés, soient mises en place au plus tard le 29 juillet avant l’ouverture des pourparlers directs. Le gouvernement congolais avait confirmé son engagement à procéder à ces libérations, mais aucun geste concret n’a encore été effectué. La rébellion a de son côté conditionné sa participation à de nouvelles négociations à la libération de 700 de ses membres détenus, menaçant de ne pas se rendre à Doha en l’absence de ce geste.

Ces blocages interviennent alors que le calendrier initial prévoyait un début des discussions le 8 août et la signature d’un accord global de paix le 17 août. Ce retard compromet le respect de ces échéances et accentue les tensions entre les parties. Les négociations parallèles menées à Doha sous l’égide du Qatar restent cependant considérées comme essentielles pour parvenir à un compromis durable, en complément des autres initiatives diplomatiques régionales.

Parallèlement, le Rwanda a avancé dans la formalisation de ses engagements en ratifiant, le 29 juillet, l’accord de paix signé le 27 juin à Washington avec la République démocratique du Congo. Après son adoption par le gouvernement rwandais le 16 juillet, ce texte doit encore passer devant le Sénat pour adoption définitive. Kigali a salué cet accord comme une avancée pour la sécurité régionale et l’intégration économique.