Remise et reprise au ministère des droits humains : Samuel Mbemba s’engage à faire respecter les droits et la dignité des travailleurs dans le secteur privé

Après un intérim éclair au ministère de la justice où il était vice, chargé de contentieux international, Samuel Mbemba Kabuya a pris, ce mercredi 13 aout, ses fonctions en tant que ministre des droits humains à l'issue d'une cérémonie de remise et reprise avec sa prédécesseure, Chantal Chambu, exprimant clairement sa volonté de faire respecter les droits et la dignité notamment des travailleurs dans le secteur privé. 

Dans son speech au sein de son nouveau bureau, M. Mbemba s'est appuyé sur un maxime applicable à travers le monde entier en matière des droits de l'homme, consacrant la liberté et l'égalité des êtres humains qui, selon lui, n'est pas les cas avec les Congolais dans l'est, des travailleurs et des enfants dans les mines. 

“ En tant que ministre des droits humains, dès ce jour où je prends mes fonctions, je me souviens d'une phrase qui est à la base de tous les textes nationaux ou internationaux en matière de droits de l'homme que voici : “les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits”. Et pourtant, tel n'est pas le cas pour les Congolais de l'Est; tel n'est pas le cas des travailleurs Congolais, en particulier ceux qui sont dans le secteur privé; tel n'est pas le cas des enfants dans les mines et tel n'est pas le cas pour l'environnement de la RDC”, a-t-il déclaré. 

Samuel Mbemba s'engage également à lutter contre le non-respect des droits de la RDC par, régulièrement violés les entreprises étrangères, l'élargissant aux secteurs alimentaire et de la télécommunication. “C'est avec un esprit combatif que je prends ces fonctions”, a-t-il conclu. 

En tant que vice-ministre chargé de contentieux international, Samuel Mbemba a conduit deux affaires judiciaires que la RDC a intentées contre le Rwanda, qu'elle considère comme son agresseur: à la Cour de justice de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et à la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples, où elle accusé Kigali notamment pour ses décennies d'agressions, de violation des droits humains et des pillages des ressources naturelles dans sa partie orientale. 

Samyr LUKOMBO