Le Rassemblement a rejeté mercredi 29 novembre le projet de loi électorale jugé «recevable» mardi à l'Assemblée nationale

Au cours de son point de presse, le président du Rassemblement, Félix Tshisekedi, a relevé la “gravité des faits” et le danger que fait peser sur le processus électoral le projet de loi qui, du reste, dit-il, constitue une démarche propre du PPRD, le parti au pouvoir.

<i>«Au regard de la gravité des faits et du danger que courent le processus électoral et la  Nation, le Rassemblement se fait le devoir de dire à la population congolaise qu’il ne se sent pas concerné par ce qui se passe actuellement au Palais du Peuple et, par conséquent, demande à la population de rejeter la loi électorale du PPRD qui en sortira », </i>a déclaré le président du Rassemblement.

L’Assemblée nationale a entamé lundi l’examen du projet portant révision de la loi électorale présenté par le gouvernement. Ce projet devrait être adopté avant fin novembre et promulgué au plus tard le 15 décembre pour répondre aux contraintes du calendrier émis le 5 novembre par la CENI.

Le texte prévoit un nouveau "<em>seuil légal de représentativité</em>" aux législatives, pour décourager les "<em>candidatures fantaisistes</em>" et favoriser "<em>des regroupements des partis politiques</em>", a déclaré lundi à l’Assemblée nationale le ministre de l'Intérieur, Ramazani Shadary, chiffrant à 703 le nombre de partis politiques en RDC.

La plupart de ces formations politiques sont des "<em>partis-tiroirs</em>, <em>sans militants et sans drapeau</em>", créés dans le cadre d’une "<em>stratégie électorale</em>", déclarait la semaine dernière le président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la majorité présidentielle, Aubin Minaku, dans un enregistrement sonore révélé la semaine dernière par le magazine français Jeune Afrique.

<strong>Christine Tshibuyi</strong>