Kasaï Central : 15 ONG et mouvements citoyens rejettent l'interdiction de manifester du maire de Kananga

Quinze ONG des droits de l’homme opérant à Kananga et le Collectif d'Actions de la Société civile (CASC) ont rendu publique leur position en rapport avec l'arrêté du maire de Kananga interdisant les manifestations publiques dans la ville.

Dans une déclaration lue par le coordonnateur de l'Association congolaise des droits de l'homme, les signataires rappellent au maire les prescrits de la constitution de la République en son article 26 alinéa 1er qui dit : «<em>La liberté des manifestations est garantie</em>».

Ces ONG relèvent la primauté des traités internationaux sur les lois nationales conformément à l'article 215 de la constitution et ce, en référence au pacte international relatif au droit civil et politique ainsi que la charte africaine des droits de l'homme et des peuples que la RDC a ratifiés.

Les signataires constatent le caractère « <em>liberticide et illégal</em> » de l'arrêté du maire qui, d’après eux, viole de fond en comble la constitution et les instruments internationaux dûment ratifiés par la RDC.

Les signataires condamnent ce qu'ils considèrent comme une tentative de restriction ou d'obstruction à l'exercice d'un droit fondamental prévu et puni par l'article 180 du code pénal livre 2. Ils appellent par conséquent le maire de Kananga à annuler sa décision sous peine de saisir la cour constitutionnelle en inconstitutionnalité des actes législatifs ou réglementaires.

<strong>Sosthene Kambidi</strong>