Alors qu’est née, le jeudi 9 novembre, à Bruxelles, une association dénommée “Les amis de Dokolo” dont l’objectif est, à en croire son initiateur, un certain Étienne Kabongo, Congolais de la diaspora, de soutenir les actions menées par Sindika Dokolo dans sa lutte pour l’alternance en RDC, le président de “Les Congolais Debout” a, lui, préféré bouder son existence.
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<p dir="ltr" lang="fr">Bruxelles, sortie officielle des AMIS DE DOKOLO <a href="https://t.co/wlfkVu1wIL">https://t.co/wlfkVu1wIL</a></p>
— Cheik FITA (@cheikfitanews) <a href="https://twitter.com/cheikfitanews/status/928659107292295169?ref_src=tws… novembre 2017</a></blockquote>
Sur son compte Twitter, le chef de file des Congolais Debout dit ne pas reconnaître l’existence de l’association qui visiblement a été créée de manière spontanée sans le contacter au préalable. Il soutient également ne pas connaître les personnes qui composent ladite association.
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<p dir="ltr" lang="fr">Je ne connais ni cette association, ni les personnes qui la composent. A bon entendeur... <a href="https://t.co/jEhub6ImYq">https://t.co/jEhub6ImYq</a></p>
— Sindika Dokolo (@sindika_dokolo) <a href="https://twitter.com/sindika_dokolo/status/928873066649784320?ref_src=tw… novembre 2017</a></blockquote>
<b>Controverse</b>
Ce désaveu total a suscité des réactions de la part des twittos. D’une part, le camp de ceux qui soutiennent qu’il faut éviter de replonger dans le culte de la personnalité, du reste habituel dans le chef des Congolais. Pour ce camp, l’exemple est pris des fameux “Amis de Babibanga” et l’actuel “Abrutshi”, composé des soutiens de l’actuel Premier ministre Bruno Tshibala.
<i>“Vive l'opportunisme ! C'est comme ça que Francis Kalombo avait commencé avec Kabila avec le déploiement des banderoles "Les amis de Joseph Kabila", à travers Kinshasa. L'amitié, c'est un choix entre personnes qui se connaissent, mais on ne s'improvise ami de quelqu'un qui ne vous connaît même pas”, </i>s’exclame Charl’y.
<i>“C'est bien fait ! Nous devons lutter contre ces pratiques des régimes mafieux basées sur la vénération des individus dans le but de leur soutirer quelques billets de banque. Avec la nouvelle RDC, à bas l'idolâtrie et l'exploitation de l'homme par l'homme ! Nous dénonçons !”,</i> appuie à son tour Mac.
D’autre part, des frustrés d’une réaction de rejet d’un leader en qui se reconnaissent de plus en plus un bon nombre des Congolais. Pour ce camp, le désaveu de Sindika Dokolo passe mal.
<i>“Au lieu de féliciter tes sympathisants, tu les humilies ? T’ont-ils demandé des moyens ? En politique, on ne minimise rien, cher prezo (président, Ndlr)”, </i>s’indigne Freddy.
<i>“Comportement typique d'un homme qui méprise les autres. Jamais un grand leader n'aurait dit cela. Je ne connais aucun exemple du genre dans le monde. Imaginez Obama ou Mandela dire cela sur des soutiens spontanés. Voilà, Dieu a révélé qui vous êtes ! Que ceux qui rêvent rêvent car la vérité est têtue”, </i>déclare Veritas.
<b><i>“</i></b><i>Un leader ne réagit pas comme ça ! ça prouve que Sindika est un petit. Qu'avait dit le Christ quand les apôtres lui ont dit que des gens prêchaient en son nom et délivraient en son nom ? Voilà le genre d'hommes que vous voulez faire monter au rang de leader national... Pauvre Congo”</i>, s'est il exclamé.
<b>Un leadership qui doit trouver ses marques</b>
De l’avis des observateurs, Sindika Dokolo se retrouve dans la phase décisive de définition du leadership auquel il aspire réellement. Si rupture il doit y avoir avec les habitudes de déviation de certains soutiens, il appartient à l’initiateur de “Les Congolais Debout” de révéler la véritable nature du nouveau leadership qu’il veut incarner ou même de déterminer si c’est bien la place d’un leader qui le motive.
Face aux enjeux sociopolitiques en présence, les Congolais aspirent de plus en plus à s’identifier à certains leaders. Le dévolu jeté sur Sindika Dokolo pourrait s’expliquer par son engagement à la lutte pour l’alternance, disent certains analystes politiques. Seulement, ajoutent-ils, ce nouveau leadership devrait encore faire ses preuves dans un univers complexe comme celui représenté par la crise congolaise actuelle.
Sindika, un espoir ? Il serait trop tôt pour le dire, même si de l’avis de certains au sein de l’opinion, il devient de plus en plus incontournable dans le jeu sociopolitique congolais.
<i>“Et voilà ! Mais bon, laisse-les faire seulement. Tu représentes un espoir pour certains d'entre eux”, </i>dit Simon.
<i>“N'etouffez surtout pas ce leadership nouveau qui s'impose à vous. Il faut simplement canaliser ces personnes qui se retrouvent en vous”</i>, conseille Noella.
<b>Jacques Kini</b>