Dr Denis Mukwege Mukengere a rejeté le calendrier électoral publié par la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), le dimanche 5 novembre 2017.
<em>« </em><em>La CENI vient de publier son calendrier électoral.</em> <em>Il confirme les inquiétudes que nous avons toujours exprimées concernant l’absence de volonté du régime de préserver notre démocratie et la paix dans notre pays.</em> <em>En plus de piétiner à nouveau notre constitution et l’accord du 31 décembre </em><em>(Saint-</em><em>Sylvestre</em><em>),</em><em> ce calendrier est plein de contraintes qui le rendent irréalisable.</em> <em>C’est une manœuvre dilatoire de plus, ourdie en vue de prolonger un Etat de non-droit, illégal et illégitime.</em> <em>Par conséquent, notre peuple ne peut rien attendre d’une telle mascarade. Son dernier recours est de se mettre debout conformément aux prescrits de notre constitution pour recon</em><em>quérir ses droits et sa dignité », </em>dit Denis Mukwege dans un communiqué.
Debut octobre, dans une <a href="http://plus.lesoir.be/117908/article/2017-10-06/dr-mukwege-sur-la-crise… rapportée par le média belge Le Soir</a>, Denis Mukwege avait évoqué l’éventualité d’une transition sans Kabila.
<em>« Pour que des élections claires, transparentes et crédibles puissent avoir lieu, il faut que le pouvoir actuel se retire. Il faudra alors mettre en place une équipe neutre qui sera chargée de mettre les choses en place et d’organiser les élections. Il faudra mettre en œuvre les principes qui permettront que désormais tous les partis politiques, après transition, puissent concourir à égalité des chances, défendre leur programme »,</em> ajoute-t-il.
S’il déclare qu’il n’est candidat à rien, il précise juste après qu’il a une vision et qu’il ne serait pas indifférent à un appel de la « <em>base</em> ».
<em>« Ah…cette question…Je ne suis candidat à rien. Il faudrait que le peuple comprenne mon raisonnement : plus encore que la transition, que les élections elles-mêmes, ce qu’il faut réaliser, c’est le changement de mentalité, pour mettre l’homme au centre des préoccupations… Deux ans, ce sera juste le temps de jeter les bases pour aller vers un changement du système…C’est un rôle qu’on ne peut jouer que si le peuple le décide. Ce n’est pas moi qui dois solliciter, mais si la base me le demande, c’est qu’elle va me soutenir dans la vision qui est la mienne. Et alors je peux être sûr que cette construction va se mettre en place »,</em> soutient le Dr Denis Mukwege.
Au pays comme à l’étranger, Mukwege sensibilise, mobilise et se positionne. Même à Kinshasa où se recrutent ses plus fervents soutiens, l’homme s’avance en participant aux activités de sensibilisation. Sa sortie médiatique, fin août, à la Conférence sur l’engagement des intellectuels congolais dans la résolution de la crise congolaise était particulièrement remarquée.