En effet, quand on entame le boulevard Lumumba, c'est une atmosphère lourde qui bat son plein: pas un seul véhicule privé sur la voie publique, en dehors de ceux de la police et de l'armée.
Aux arrêts de bus, des passants isolés 2 ,3 voire 5 personnes seulement, attendent un taxi. Certains, visiblement les plus pressés et pour arriver vite à domicile, ont carrément choisi de faire le pied.
Pas de bus Transco non plus cet avant-midi du mardi 20 décembre 2016.
A la hauteur du viaduc de Matete, on aperçoit quelques jeunes devant des parcelles, des curieux qui observent la situation sans être offensif.
Plus l'équipe d'actualité.cd avance, plus la tension monte.
A Debonhomme( Limete et Matete), par exemple, quelques passants le long du boulevard s'observent avec méfiance.
Au marché de la liberté des policiers assurent la garde de ce lieu de négoces qui n'a pas ouvert.
Masina Pascal: un silence presque sépulcral
Au quartier 3 Masina, l'équipe d'ACTUALITE.CD est prise en chasse par des jeunes. La voiture prise comme cible subie des jets de pierre. Du coup le véhicule est caillassé. Par chance, c'est une Jeep de l'armée qui vient l'escorter. La ronde de Tshangu s'arrête par-là, impossible de continuer. Direction Matete.
Dans cette commune des traces d'affrontements entre policiers et population sont encore visibles.
Selon les témoignages recueillis sur place, aucun mort n'a été enregistré, en dehors des gaz lacrymogènes balancés pour disperser les foules.
Rachel Kitsita