La présidence de la République a justifié lundi le déploiement des forces de l’ordre dans la ville de Kinshasa par la tension médiatiquement créée autour de la date du 19 décembre 2016 , marquant la fin du deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila depuis 15 ans président de la République démocratique du Congo (RDC).
« A cause de la tension qui a été créée de pièce par les medias, il y a une tension perceptible dans la ville, on a présenté la date du 19 décembre comme une date apocalyptique, le gouvernement ne peut pas se dérober de ses responsabilités, il vaut mieux prévenir que guérir , c’est pour cela que nous avons déployés les forces de l’ordre dans le seul but de protéger les personnes et leurs biens, […] et c’est pour c’est la que vous avez vu ce déploiement consécutif à la tension entretenue par les medias » a déclaré au cours d’une conférence de presse lundi , <strong>Barnabé Kikaya Bin Karubi</strong> conseiller diplomatique du chef de l’Etat.
Questionné sur le pourquoi du filtrage d’internet par la coupure des réseaux sociaux, le diplomate de la présidence a évoqué une mesure préventive.
« Il s’agit d’une mesure préventive, nous vivons dans une partie de l’Afrique ou les medias, les réseaux sociaux ont contribué a envenimer la situation ….. […] il était de bonne politique d’interrompre les réseaux sociaux parce que considérés comme un vecteur de beaucoup des désinformations, des propagandes négatives qui incitent à la violence, voilà la raison pour laquelle le gouvernement a décidé d’interrompre pour un temps les réseaux sociaux …. Le rétablissement dépendra de l’évolution de la situation ».
Mégapole de prés de 12 millions d’habitants, la ville province de Kinshasa pourtant reconnue pour son opposition à l’actuel régime a retenu son souffle face à la date échéante du dernier mandat du président Joseph Kabila que l’opposition et la société civile accuse de manœuvrer pour se maintenir au pouvoir.
Dirigé par le Viel opposant , 84 ans d’âge et engagé depuis 8 décembre dernier dans le dialogue de « dernière chance » modéré par les prélats catholiques regroupés au sein de l’épiscopat congolais (CENCO) , le rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement qui comptait à cette date octroyer un « carton rouge » au président Kabila s’est réservé de tout appel à des manifestations de protestation en attendant la reprise mercredi prochain des négociations suspendues samedi dernier sur fond de discorde entre le pouvoir et l’opposition.
Pascal Mulegwa