Jean Baudoin Mayo, secrétaire inter-fédéral de l’UNC à Kinshasa, s’est confié à ACTUALITE.CD sur la question de nomination du premier ministre de la transition. Dans une interview accordée à Stanys Bujakera Tshiamala, ce haut cadre de l’UNC estime qu’il est quasiment impossible d’envisager la nomination d’un autre membre de l’Opposition à la tête de la primature. Pour lui, Kamehre c’est l’homme idéal capable de fédérer toute l’Opposition pro dialogue autour de lui.
<strong>Est-ce que l’UNC est partante pour la primature ?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">"L’UNC fait partie de l’opposition qui a pris part au dialogue. Vous savez même que ce dialogue a été crédibilisé par la participation de l’UNC. Il faut reconnaitre et féliciter le courage de l’UNC. Les gens commencent à nous féliciter pour avoir vu clair avant. C’est la seule force en présence du côté de l’opposition qui a pris part au dialogue. Nous sommes sereins et nous ne nous fions pas à tout ce qui se raconte. Nous ne pensons même pas que ceux qui ont des problèmes personnels avec notre président trouvent là l’occasion de le lui régler. Nous sommes dans la politique. Il faut prendre de la hauteur pour reconnaitre les mérites de chacun."</blockquote>
<strong>Si le président confiait le poste de premier ministre à un autre membre de l’Opposition qui a pris part au dialogue allez-vous concédé ?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">"C’est une possibilité faible, quasi nulle. Quel membre politique de l’Opposition qui a pris part au dialogue pèse plus que l’UNC ? Ce sont ces gens là qui veulent créer des divisions au sein de l’Opposition. Il n’en est rien. Le président de la République connait la classe politique. Il connait le poids de chacun. Azarias Ruberua est venu comme personnalité certes mais son parti était là au sein de la délégation de l’Opposition. Je salue aussi le courage de tous ceux qui ont pris part au dialogue : Jean-Lucien Mbussa, Sammy Bandibanga, Makila et les autres. On avait confié la co-modération à Kamerhe parce qu’il est le chef du parti qui présentait le plus grand poids au dialogue. Nous n’avons pas de problème particulier avec les gens. Que ceux qui ont peur de voir Kamerhe à la primature se calment. Il ne sera pas là pour régler des comptes aux gens. Si les gens le reconnaissent quelque part lui avoir commis du tort, lui n’a pas un registre ou il y a des noms de ceux qui lui ont commis du tort."</blockquote>
<strong>Quel message adressez-vous à tout le monde ?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">"Nous devons tous voir le Congo et non les individus. C’est le bien que nous avons en commun et il est au-dessus de nous tous. Que les gens arrêtent de s’attarder sur des questions individuelles. C’est en cela que l’ex-président sénégalais Wade, encore ministre d’État, avait dit que nous n’avons pas de culture politique. Nous ne devons pas en rester là. Seul le Congo doit primer et non les considérations d’un individu parce qu’il a l’argent ou parce qu’il est populaire. Le congo d’abord."</blockquote>
Interview réalisée par Stanys Bujakera