D’après certaines sources de la Majorité Présidentielle contactée par ACTUALITE.CD, Joseph Kabila aurait confié à certains de ses proches que d’après lui le délai des 21 jours pour la mise en place d’un nouveau gouvernement comme l’exige l’accord politique court à partir du 24 octobre 2016, date à laquelle les conclusions du Dialogue politique lui ont été remises par le facilitateur Edem Kodjo, soit 6 jours après la signature de l’accord. Cette position va à l’encontre du point C de l’article 17 de l’accord politique qui veut que la formation du nouveau gouvernement soit effective dans les 21 jours qui suivent la signature dudit accord. Cet accord politique a été signé le 18 octobre.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« Généralement l’opposabilité d’un document public ou officiel commence à la publication du dit document au journal officiel alors que l’opposabilité d’un document privé prend effet à la signature du document par les partenaires ou à la prise de connaissance du document par les partenaires devant le mettre en œuvre ou visés par le document. Tel est le cas de l’accord de l’union africaine qui doit être mis en œuvre par le chef de l’Etat, garant du bon fonctionnement des institutions qui a été saisi il y a une semaine et qui considère cette date comme le point de départ. Pour preuve, il a actionné la recherche d’une large inclusivité conformément à l’article 24 de l’accord en responsabilisant la CENCO qui est respectée par toutes les parties et espère monter un gouvernement de large union nationale. Ce qui veut dire que le timing indicatif des 21 jours sera respecté dans son esprit tenant compte des explications que j’ai fournies ci haut »,</em> a déclaré à ACTUALITE.CD un haut cadre du PPRD qui a requis l’anonymat.</blockquote>
Pourtant Vital Kamerhe, co-modérateur pour le compte de l’opposition, ne transige pas sur ce délai. Dans une interview accordée mardi 1<sup>er</sup> novembre à ACTUALITE.CD, il avait insisté sur le respect de l’échéance prévue par l’accord. A compter à partir d’aujourd’hui, mercredi 2 novembre, il ne reste que 6 jours de l’échéance si on s’en tient au délai tel que fixé par l’accord et 12 jours de l’échéance si on s’en tient à la position du chef de l’État.
Stanys Bujakera