RDC : Kamoa-Kakula, un projet minier au cœur du développement économique

Olivier Binyingo, président du Conseil d’Administration (PCA) de Kamoa Copper
Olivier Binyingo, président du Conseil d’Administration (PCA) de Kamoa Copper

D’un ton rassurant, Olivier Binyingo, président du Conseil d’Administration (PCA) de Kamoa Copper, s’est exprimé devant la presse congolaise. Il a mentionné les enjeux mondiaux de l’exploitation du cuivre, ainsi que la contribution du projet Kamoa-Kakula au développement économique du pays en faveur des communautés locales, sa contribution aux recettes publiques de l’État, ainsi que les perspectives pour l’avenir.

Kamoa-Kakula, un vaste projet qui a commencé par l’exploration en 1997, se positionne comme un des leviers économiques majeurs de la RDC. 

Un milliard de dollars pour le trésor public en 2024

Pour le PCA de Kamoa Copper, le projet Kamoa-Kakula équivaut à environ 6 milliards de dollars américains (USD) d’investissement pour les six dernières années. Rien qu’en 2024, le projet a rapporté à l’État environ un milliard de dollars américains en impôts et redevances minières.

Toujours l’année dernière, près de 440 000 tonnes de cuivre ont été produites. Le projet a également permis la création de plus de 20 000 emplois directs et indirects, ainsi qu’une contribution de 6 % du PIB du pays. « L’impact économique est bien plus vaste que ça », a expliqué Olivier Binyingo.

Des projets au bénéfice des communautés locales

Outre sa contribution, notamment au niveau de la maximisation des recettes de l’État, le projet Kamoa-Kakula est un véritable essor pour les communautés locales. Grâce à ce projet, la centrale hydroélectrique de Mwandingusha a été réhabilitée avec le concours de la SNEL, ce qui a permis d’injecter 78 mégawatts d’électricité pour le fonctionnement de la mine et au bénéfice de la population.

Le PCA Olivier Binyingo a également indiqué que les travaux de la dernière phase de réhabilitation de la turbine 5 d’Inga 2 sont en cours, ce qui représente un investissement de plusieurs centaines de millions de dollars. Selon lui, ces travaux « permettront à la fin de ce mois d’injecter à nouveau une importante capacité sur le réseau électrique de la RDC ».

Le projet investit également dans le capital humain, spécialement dans les communautés locales. Elles bénéficient en grande partie de la formation continue pour acquérir des compétences pour travailler dans les mines, en dehors des équipements ultra-modernes pour leur protection dans les sites miniers. La formation comporte deux volets : former les leaders de demain pour pérenniser le projet, et renforcer les capacités des leaders actuels pour de bons résultats. Aussi, tout employé bénéficie pleinement du fruit de ses mains, avec une rémunération décente.

Le PCA a aussi évoqué des projets de pisciculture détenus à 100 % par les membres de la communauté. Les poissons qui y sont exploités profitent non seulement aux populations des zones minières, mais aussi au-delà. « Il s’agit d’identifier cet écosystème autour de la mine avec des parties prenantes, et faire en sorte que l’épanouissement et la croissance du projet puissent aller de pair avec l’épanouissement des communautés voisines », a-t-il expliqué.

À cela s’ajoutent des projets de construction d’infrastructures routières, d’écoles ainsi que de centres de santé.

Profiter de l’environnement international pour s’imposer dans le monde

Olivier Binyingo a lancé un appel à toutes les parties prenantes pour profiter du contexte actuel du monde qui avance vers la transition énergétique. Il les invite à investir dans la recherche et l’identification de nouveaux gisements pour répondre aux besoins en matière d’électricité, de datacenters ainsi que de modernisation des réseaux électriques. Dans ce cadre le projet Kamoa-Kakula peut servir de modèle sur les investissements dans la production et l’exportation du cuivre

« Les USA se repositionnent pour de nouveaux projets en RDC. Il est donc évident que Kamoa Copper a déjà démontré qu’en partant de rien, on peut construire un projet minier parmi les plus grands au monde et ayant un impact réel sur le marché global du cuivre », a-t-il fait savoir.

Il a aussi évoqué l’environnement compétitif, avec des pays ayant des gisements importants en cuivre, comme la Zambie, le Kazakhstan, le Pakistan, l’Argentine ou le Chili qui sont des destinations traditionnelles d’investissements dans le cuivre.

Pour la réussite des projets importants pour le pays, Olivier Binyingo a appelé les autorités à continuer à améliorer le climat des affaires et à alléger la pression fiscale. Pour assurer sa pérennité, le projet doit être porté par les communautés locales tout en offrant une rentabilité aux investisseurs, à travers la transition énergétique et le développement d'infrastructures high-tech.

Bruno Nsaka