Le mouvement Piste pour l’Émergence a dénoncé samedi l’« arrestation arbitraire et violente » de son président Seth Kikuni, interpellé à son arrivée à l’aéroport international de N’djili, à Kinshasa.
Dans un communiqué, le parti accuse le régime du président Félix Tshisekedi de dérive autoritaire et appelle à la « libération immédiate et sans condition » de M. Kikuni, également porte-parole du mouvement Sauvons la RDC.
« Cet acte de répression politique illustre la dérive totalitaire d’un pouvoir en perte de légitimité », déclare le texte signé par Josué Mbukawulu Katika, secrétaire national chargé de la communication du parti.
La veille de son arrestation, Seth Kikuni avait publié sur son compte X (ex-Twitter) un message au ton prémonitoire : « Objectif du week-end : rentrer au pays et traverser la vallée de l’ombre de la mort sans rien craindre. »
L’ancien candidat à la présidentielle de 2018 revenait d’un conclave tenu à Nairobi du 14 au 15 octobre sous la présidence de l’ex-chef de l’État Joseph Kabila, aux côtés notamment de Matata Ponyo et Raymond Tshibanda. Ce rassemblement, intitulé « Sauvons la RDC », avait dénoncé la « crise multiforme » traversée par le pays et appelé à un dialogue inclusif pour « restaurer la démocratie ».
M. Kikuni, libéré le 1er mars 2025 après six mois de détention à la prison de Makala, avait été condamné en septembre 2024 à un an de prison pour incitation à la désobéissance civile et propagation de faux bruits.
Ni les autorités congolaises ni les services de sécurité n’ont pour l’heure réagi à ces informations.