Dans la province du Lualaba, des milliers d’hectares de champs de manioc sont frappés par une pathologie méconnue des cultivateurs. Après récolte, les racines noircissent et se brisent comme du bois, rendant la production impropre à la consommation.
Les territoires de Kapanga, Sandoa, Mutshatsha et Dilolo sont les plus touchés par cette situation qui dure depuis plusieurs années. Le manioc, culture de base dans la région, nourrit des familles entières grâce à ses feuilles et à sa farine. Aujourd’hui, c’est toute la sécurité alimentaire du Lualaba qui se retrouve menacée.
Un cultivateur rencontré à Sandoa a signifié que la pourriture racinaire devient de plus en plus fréquente après récolte.
« J’avais cultivé au moins 40 hectares de manioc. Mais au moment de la récolte, à peine 5 hectares étaient récupérables. Nous demandons au gouvernement de trouver une solution à cette maladie qui détruit nos efforts », a-t-il déclaré à Actualité.cd.
Selon les experts, la pourriture racinaire est provoquée par un champignon du sol qui se propage rapidement dans des conditions humides. Sur le terrain, la lutte reste encore d’actualité.
Face à cette crise, les autorités provinciales promettent un accompagnement.
« Le gouvernement provincial va appuyer les agriculteurs touchés et mettre en place un plan de riposte pour contenir la propagation de la maladie », a assuré Jean-Pierre Kalenga Mupataie, ministre provincial de l’Agriculture, pêche, élevage, développement rural et affaires foncières.
Dans cette province minière, l’avenir du manioc n’est pas seulement une question agricole. C’est aussi la survie d’un équilibre économique et social.
Timothée Prince ODIA