Du lundi 10 au mardi 11 novembre, le Réseau Cris de la Femme a organisé, à Maluku, un atelier de renforcement des capacités consacré aux droits humains et aux instruments juridiques protégeant les droits des femmes. Cette activité, financée par le Fonds pour les Femmes Congolaises (FFC), s’inscrit dans le projet : « Atténuation et lutte contre les violences basées sur le genre ».
L’atelier a été ouvert par Kalulu Mboma Robert, assistant du bourgmestre, dans la salle des réunions de la maison communale de Maluku. La formation a été dispensée par Maître Sylvie Diulu, qui a rappelé que « les droits des femmes sont indissociables des droits de l’homme », soulignant l’importance de leur respect pour construire « une société équitable, équilibrée et durable ».
Au cours des échanges, plusieurs textes juridiques nationaux et internationaux ont été analysés, notamment la Constitution de la RDC (2006, révisée en 2011), la CEDEF (Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes), le Protocole de Maputo, le Code de la famille, la loi 15/013 relative aux VBG, ainsi que Code du travail.
Les participantes ont également identifié les principaux obstacles à la jouissance pleine et entière des droits fondamentaux des femmes : les pratiques traditionnelles discriminatoires, la faible application des lois, les violences basées sur le genre, le manque d’accès à l’éducation et la lenteur des mécanismes judiciaires.
L’atelier s’est conclu par une série de recommandations formulées à l’endroit des acteurs institutionnels et communautaires :
- Au Réseau Cris de la Femme : assurer le suivi des formations, multiplier les sessions similaires et renforcer la sensibilisation à travers les médias.
- Au Gouvernement : proscrire les arrangements à l’amiable dans les cas de VBG et appliquer des sanctions strictes contre les auteurs.
- À la société civile: renforcer les capacités des organisations communautaires et intensifier les campagnes d’information sur les droits des femmes.