Reconnaissance GENOCOST : "Nous devons comprendre que détruire les populations et détruire la nature en RDC sont les deux faces d’une même stratégie de domination" (Marie Nyange)

Photo d'illustration
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En marge de la 80ème Assemblée générale des Nations unies, la République Démocratique du Congo (RDC) a mis en lumière une dimension encore trop méconnue du drame en cours dans l’Est du pays : le « GENOCOST », un génocide dont les conséquences dépassent la sphère humaine pour affecter profondément les forêts et la biodiversité.

Selon Kinshasa, ce plan orchestré par le Rwanda, avec l’appui de certaines puissances, vise non seulement l’extermination et le déplacement forcé de communautés entières, mais aussi la confiscation de leurs terres. La destruction du Parc national des Virunga, le braconnage intensif et l’exploitation illégale des ressources forestières illustrent, d’après les autorités congolaises, l’impact environnemental irréversible de ce processus.

« Le GENOCOST n’est pas seulement une tragédie humaine ; il s’agit également d’un écocide qui menace nos forêts de haute intégrité et notre biodiversité unique », a déclaré la ministre congolaise de l’Environnement, du Développement durable et de la Nouvelle Économie du Climat, Professeure Marie Nyange.

La scientifique Marie Nyange Ndambo, figure de la recherche environnementale, a quant à elle salué le rôle du FONAREV, une organisation engagée dans le plaidoyer pour la reconnaissance internationale de ce drame. 

« Nous devons comprendre que détruire les populations et détruire la nature en RDC sont les deux faces d’une même stratégie de domination », a-t-elle insisté.

Pour Kinshasa, obtenir la reconnaissance du GENOCOST implique également la reconnaissance de ses conséquences environnementales, notamment sur les écosystèmes forestiers, essentiels dans la lutte mondiale contre le changement climatique. 

« Protéger nos populations et protéger nos forêts sont des combats indissociables », a martelé la ministre.

Alors que la communauté internationale demeure en grande partie silencieuse, la RDC appelle à une prise de conscience globale : le drame congolais n’est pas seulement une crise humanitaire, mais aussi une urgence écologique planétaire.