La variole du singe (MPOx), maladie virale causée par le virus de la variole du singe ne constitue plus une urgence sanitaire internationale. L'annonce a été faite devant la presse ce vendredi 5 septembre 2025 par le Directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. Selon le numéro Un de l'OMS, c'est l'une des résolutions issues de la cinquième réunion du comité d'urgence sur la variole du singe. La réunion du comité avait pour objectif de recommander le maintien ou non de cette épidémie du statut d’urgence de santé publique de portée internationale.
"Il y a plus d'un an, j'ai déclaré une urgence de santé publique de portée internationale concernant la propagation du #mpox en Afrique, sur l'avis d'un comité d'urgence convoqué en vertu du Règlement sanitaire international. Depuis lors, le Comité d'urgence se réunit tous les trois mois pour évaluer l'épidémie.Hier, ils se sont à nouveau réunis et m'ont informé que, selon eux, la situation ne constituait plus une urgence sanitaire internationale. J'ai accepté cet avis.Cette décision est fondée sur une baisse soutenue des cas et des décès dans la RDC et dans d'autres pays touchés, notamment le Burundi, la Sierra Leone et l'Ouganda", a expliqué le numéro Un de l'OMS dans des propos rapportés sur le compte X de l'OMS/RDC
Toutefois, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) via son Directeur Général Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus précise que la levée de la déclaration d'urgence internationale ne signifie pas la fin de la menace de l'épidémie contre les populations.
"Nous avons également une meilleure compréhension des facteurs de transmission, des facteurs de risque de gravité, et les pays les plus touchés ont développé une capacité de réponse durable.Bien sûr, la levée de la déclaration d'urgence ne signifie pas que la menace est terminée, ni que notre réponse s'arrêtera, et nous prenons note de la décision du Africa CDC d'hier selon laquelle le mpox reste une urgence continentale" a indiqué le numéro Un de l'OMS lors de son intervention.
En raison de l'augmentation des cas, en date du 14 août 2024, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) déclare l’épidémie de Mpox une « urgence de santé publique de portée internationale ». Une réponse complète et coordonnée est nécessaire, incluant la surveillance, le renforcement des capacités laboratoires, la sensibilisation et l’engagement des communautés locales ou encore l’accessibilité des diagnostics, traitements et vaccins pour les personnes concernées.
En plus de la déclaration de l'épidémie, le Centre des Opérations d'Urgence de Santé Publique (COUSP) structure dépendante du ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance sociale a été activé par le gouvernement de la République pour coordonner la réponse, mettant en place le Système de Gestion des Incidents Mpox (SGI).
Depuis fin 2022, la République Démocratique du Congo a fait face à une augmentation alarmante du mpox, l'épidémie s'étendant à l'ensemble du pays. Une réponse de santé publique a été mise en place avec des campagnes de vaccination et de sensibilisation. Cependant, le manque de vaccins et les capacités limitées de réponse, ainsi que les autres crises humanitaires, compliquent les efforts de lutte contre la maladie, particulièrement chez les enfants.
Pour y faire face, une campagne de vaccination ciblée a été lancée pour les personnes à risque, avec des doses livrées et distribuées par des partenaires tels que l'UNICEF. C'est dans ce cadre que les initiatives de sensibilisation communautaire et l'implication des acteurs traditionnels, comme les guérisseurs, visent à lutter contre la stigmatisation et à encourager les comportements sains au sein des communautés.
Clément MUAMBA