La situation des enfants détenus à la prison centrale de Kindu suscite une vive inquiétude au sein de la société civile. L’ONG « Haki Za Binadamu », engagée dans la défense des droits de l’homme à Kindu, dénonce ce qu’elle qualifie de « conditions inhumaines » dans lesquelles vivent plus de quarante détenus mineurs.
Lors d’un entretien avec la presse, le président de l’ONG, Raphaël Upelele Lokenga, a dressé un tableau accablant des réalités carcérales : « Ces enfants dorment à même le sol dans un bâtiment vétuste, non nourris adéquatement, sans accès à des soins médicaux suffisants ».
Parmi les détenus, quatre jeunes sont atteints de tuberculose, faute de traitement approprié. Selon Haki Za Binadamu, la plupart ne reçoivent qu’un seul repas par jour, souvent mal équilibré, malgré l’arrivée régulière de la ration alimentaire envoyée par le gouvernement central. L’absence d’eau courante et d’installations hygiéniques expose les mineurs à des maladies hydriques, respiratoires et parasitaires. « Ils sont traités comme des animaux », a déploré Upelele Lokenga, appelant à une action urgente.
L’ONG plaide pour une intervention immédiate de la division provinciale de la Justice, afin d’améliorer les conditions de vie dans la prison. Elle exhorte également le ministère national de la Justice à assurer une prise en charge budgétaire adéquate de la maison carcérale par le Trésor public, et appelle le procureur général à sanctionner les responsables de cette négligence prolongée.
Chadrack Londe - Maniema