Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un nouveau décaissement immédiat de 445 millions de dollars en faveur de la République démocratique du Congo, à l’issue de la validation du deuxième examen du programme au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et du premier examen de la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), a annoncé l’institution vendredi.
La décision du Conseil d’administration du FMI porte le total des décaissements à 570,9 millions de droits de tirage spéciaux (DTS) au titre de la FEC et autorise un premier versement de 133,25 millions de DTS dans le cadre de la FRD, soit un montant cumulé d’environ 445 millions de dollars, selon le Fonds.
Le FMI souligne que l’économie congolaise est restée résiliente, malgré la persistance du conflit armé dans l’est du pays, qui continue de peser lourdement sur les finances publiques et d’aggraver la crise humanitaire.
Selon l’institution, la croissance du produit intérieur brut réel devrait dépasser 5 % en 2025 et 2026, portée par la bonne performance du secteur extractif. L’inflation a fortement reculé, passant de 11,7 % fin 2024 à 2,2 % en novembre 2025, dans un contexte de politique monétaire restrictive et d’appréciation du franc congolais. Début octobre, la Banque centrale du Congo a abaissé son taux directeur de 25 % à 17,5 %.
Le FMI note par ailleurs que tous les critères de performance ont été atteints, à l’exception d’un critère continu lié aux pratiques de change multiples, pour lequel les autorités ont sollicité une dérogation, la mesure ayant depuis été abandonnée. La mise en œuvre des réformes structurelles est jugée globalement satisfaisante.
La situation sécuritaire dans l’est de la RDC demeure toutefois préoccupante, malgré le soutien récent de la présidence congolaise à l’accord de paix négocié sous médiation américaine avec le Rwanda et la signature, sous l’égide du Qatar, d’un cadre pour un accord de paix entre Kinshasa et le groupe armé M23, relève encore le Fonds.
Le FMI appelle les autorités congolaises à maintenir une discipline budgétaire rigoureuse, à renforcer la coordination entre politiques budgétaire et monétaire et à accélérer les réformes structurelles, tout en garantissant des dépenses sociales suffisantes face à la crise humanitaire.