Choléra en RDC: le gouvernement réitère son engagement à lutter contre cette maladie et mobilise la population à adopter des comportements responsables pour réduire la propagation

Face à la recrudescence inquiétante de l'épidémie de choléra en République démocratique du Congo, le gouvernement a opté pour le renforcement de la riposte et la mobilisation générale de la population contre cette épidémie. Lundi,  Roger Kamba, ministre de la Santé Publique est revenu sur les mesures essentielles à adopter pour freiner la propagation de la maladie. Il s'agit notamment de se laver régulièrement les mains au savon, consommer de l’eau bouillie ou traitée, couvrir les aliments, éviter l’automédication et se rendre immédiatement dans un centre de santé dès les premiers symptômes (diarrhée, vomissements). Autant de gestes et avec des équipes médicales mobilisées, un traitement gratuit disponible et une coordination active avec ses partenaires, le gouvernement estime qu'avec la force d'engagement et de prévention cette flambée peut être contenue et sauver des vies.

Depuis le début de l’année, le pays a enregistré plus de 35000 cas. Le taux de mortalité est de 3% à travers le pays, jusqu’à 9% à Kinshasa. À l'en croire,17 des 26 provinces sont frappées par l’épidémie de Choléra. Tshopo, Kinshasa, Sud - Kivu, Maniema et Nord - Kivu sont les plus touchées.

"Nous avons 17 provinces qui ont déjà signalé les cas de choléra. La province qui est en tête aujourd'hui, c'est la Tshopo, après la Tshopo, cette semaine 27 c'est Kinshasa et après Kinshasa c'est le Sud-Kivu, Maniema et puis le Nord-Kivu. On commence à avoir des cas qui entrent au centre de la République mais c'est surtout ça la tendance. À Kinshasa, la maladie est arrivée à la 16e semaine, donc à la semaine 27e semaine, depuis le début de l'année jusqu'à aujourd'hui nous sommes autour d'à peu près 35.000 cas. Ce qui fait que nous sommes dans une période où la maladie est en train d'augmenter de manière très importante. En terme de taux de létalité on est autour de 3% au niveau du pays mais à Kinshasa quand c'est arrivé très rapidement on a atteint même 9% de létalité", a expliqué le ministre de la Santé Publique.

Selon le ministre, des équipes de surveillance, de traitement et de sensibilisation sont à pied d’œuvre dans les différentes zones de santé touchées. Dans le cadre de la riposte contre cette épidémie, il a révélé que le gouvernement travaille en synergie avec les partenaires techniques et financiers, notamment l’OMS, l’UNICEF, Médecins sans frontières et d’autres ONG spécialisées. Cette coordination a pour objectif de renforcer la chaîne logistique, la distribution d’eau potable, ainsi que les campagnes de sensibilisation dans les communautés vulnérables. 

Dans sa communication lors de la 50e réunion du conseil des ministres, le Chef de l'État Félix Tshisekedi avait enjoint au Gouvernement de produire, sans délai, une planification de contingence de l'épidémie de choléra, qui s'est accrue à Kinshasa. 

D'après le compte rendu de la réunion lu par le porte-parole du gouvernement, Félix Tshisekedi recommande également "la coordination renforcée avec les partenaires techniques et financiers en particulier ceux de l'OMS, de l'UNICEF, Médecin Sans Frontière et les agences humanitaires pour mobiliser un soutien logistique, financier et opérationnel à la hauteur de la gravité de la situation. Il dit attendre "un rapport particulier sur l'évolution de la situation de la part du ministre ayant dans ses attributions la Santé, Hygiène et Prévoyance Sociale.

Clément MUAMBA