Haut-Uele : 70 000 $ et 60 millions de francs pillés dans un braquage à Durba

Les armes dans un camp militaire dans le territoire de Beni
Les armes dans un camp militaire dans le territoire de Beni

Le triste événement s'est passé dans la nuit de dimanche à lundi 14 juillet 2025, au rond-point Wilson, en plein centre-ville de Durba, en territoire de Watsa. La victime indique que les malfaiteurs sont venus en groupe, armés, et ont agi en toute tranquillité après avoir terrorisé les jeunes présents sur les lieux. 

Des hommes armés non identifiés ont fait irruption dans sa maison de commerce et ont emporté environ 70 000 dollars américains et 60 millions de francs congolais, emportés sans la moindre résistance.

« Hier, à mon retour de voyage, je suis resté un moment avec les enfants, puis je suis rentré à la maison. Ce sont ces enfants qui dorment habituellement dans la pièce où je garde mon argent. Selon eux, un groupe d’hommes est arrivé en disant : “Aujourd’hui, nous allons forcer cette porte.” Ils ont commencé à pousser la fenêtre. Un des enfants, réveillé, a vu qu’ils étaient nombreux et armés. Il s’est caché.

Peu après, d'autres jeunes qui revenaient des cours ont croisé ces individus. Ces derniers se sont présentés comme des patrouilleurs et les ont menacés d’arrestation s’ils intervenaient. Les jeunes ont pris peur et se sont éloignés. Les assaillants ont ensuite forcé la porte, fouillé la pièce, et découvert l’argent dans les cartons. Ce matin, je suis venu pour prendre l’argent et acheter de la marchandise. C’est là que j’ai constaté la perte. J’ai tenté d’alerter l’ANR, la DSF et la police, mais sans succès. », a t-il expliqué sous l'emoi.

Saisie de la situation, une délégation de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) s’est rendue sur place pour constater les dégâts. Thieriza Anguezu, président des transporteurs affiliés à la FEC/Watsa, a fermement dénoncé cette nouvelle attaque contre les opérateurs économiques :

« C’est déplorable. Les opérateurs économiques subissent les conséquences directes de cette insécurité croissante. Nous ne cesserons de supplier nos autorités pour qu’elles veillent enfin au bien-être de la population. » 

À ce jour, aucune arrestation n’a été signalée. Les victimes, comme les responsables économiques locaux, réclament des mesures urgentes de sécurisation des personnes et des biens dans cette zone stratégique du Haut-Uele.

Joël Lembakasi