Alors que la ville de Goma est sous occupation des rebelles M23/AFC soutenus activement par le Rwanda, les mouvements citoyens sont dans le viseur de nouvelles autorités de la ville. Leurs activités ont été publiquement menacées par un des partisans rebelles. Le mouvement citoyen ayant été nommément cité est Lutte pour le changement (Lucha), ce qui met la pression sur des voix critiques aux opérations menées par les rebelles.
Toutes les sociétés civiles et les journalistes ont été aussi mis en garde pour “se taire”. Ces menaces ont été proférées par un cadre de l’AFC qui serait le nommé Jean-Louis Kulu, promettant de créer des problèmes à ceux qu’on surprendra.
La Lucha est un mouvement citoyen congolais fondé en 2012, engagé dans la défense de la dignité humaine et de la justice sociale par des actions non violentes, malgré la répression et les arrestations. Indépendant des États et des organisations internationales, il prône l'autonomie citoyenne pour réformer l'État, instaurer une véritable démocratie et garantir les droits fondamentaux. À travers ses mobilisations, la Lucha aspire à un changement profond en RDC et à inspirer d'autres mouvements à travers l'Afrique.
Face à l’aggravation de la situation sécuritaire à Goma et à l’avancée des rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise, la dernière déclaration de la LUCHA a porté sur la réaffirmation de son soutien indéfectible aux FARDC, dénonçant la crise humanitaire qui frappe la ville. L'organisation appelle les autorités à prendre des mesures urgentes pour stopper la progression ennemie, récupérer les territoires occupés et éviter un scénario similaire à Goma dans d’autres villes comme Bukavu.