L’Est de la RDC est meurtri depuis 3 décennies. Des groupes rebelles dont le M23 font la loi dans plusieurs localités, défiant les forces armées congolaises et causant des torts incalculables dans la population. Le M23 uni au mouvement AFC de Corneille Nangaa, a entamé la conquête des territoires congolais ces derniers mois dont les touts derniers sont Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu et Nyabibwe, dans le Sud-Kivu.
Cependant, de nombreux rapports de l’ONU ont documenté la présence des troupes rwandaises parmi ces rebelles qui sèment terreur et désolation au sein de la population. Aussi, est-il que le régime de Kigali appuie systématiquement ces mouvements armés pour continuer leur mission dont l’extraction des minerais congolais. Un soutien farouchement dénoncé par Kinshasa auprès des instances internationales à qui il demande des sanctions.
Par ailleurs, le régime de Paul Kagame a toujours nié le fait de soutenir les rebelles dans l’Est de la RDC d’une manière que ce soit. Le 3 février dernier, le Président rwandais a même affirmé ne pas savoir si des troupes rwandaises sont sur le sol congolais. Dans une interview à la chaîne américaine CNN, Paul Kagame reconnaît être le commandant en chef de l’armée de son pays mais ignore si ses troupes ont dépassé la frontière congolaise.
À Goma, les forces rwandaises RDF ont saccagé plusieurs installations, notamment celles du Fonds de promotion de l’industrie (FPI) et de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), volant des fonds, des véhicules et du matériel, selon différents témoins. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a également été pillée les 28 et 29 janvier, avec des équipements électoraux et des agents enlevés puis transférés au Rwanda.
En termes de bilan humain, le gouvernement annonce près de 1 000 morts et près de 3 000 blessés. Alors que des organisations des Nations Unies en arrivent à près de 3 000 morts dans les affrontements entre les rebelles du M23 et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ayant conduit à la chute de la ville de Goma entre le 26 et le 30 janvier dernier.