Après la réélection de Félix Tshisekedi en décembre 2023 à la tête de la RDC, le débat autour de la révision ou modification de la constitution a refait surface dans l'environnement sociopolitique congolais. Si du côté de la majorité au pouvoir, on reste ouvert à ce débat, ce n'est pas le cas pour l'opposition qui voit en Félix Tshisekedi des intentions de vouloir se maintenir au pouvoir au-delà de son deuxième mandat.
Le débat a été ouvert lors d’un échange le 1er mai avec la communauté congolaise vivant en Belgique. Le président de la République, Félix Tshisekedi, a exprimé le souhait de mettre à jour la constitution du pays pour l'adapter au contexte actuel. Une annonce qui ne rencontre pas l’assentiment à la fois de la société civile et de l'opposition congolaise.
Devant la communauté congolaise de la Belgique, Félix Tshisekedi avait même annoncé la mise en place d'une commission nationale multidisciplinaire censée réfléchir pour arriver à la proposition d'une nouvelle constitution au pays. Pour l’actuel chef de l’Etat congolais, la présente constitution mise en place à la suite des conflits avec les belligérants, est devenue obsolète et ne cadre plus avec les réalités politiques du moment.
L’une des dernières réactions à ce propos est celle de Matata Ponyo. A l'issue de son congrès de trois jours tenu du jeudi 30 mai au samedi 1er juin 2024 au centre catholique Nganda à Kinshasa, Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), parti politique de cet ancien Premier ministre, s’est opposé à toute tentative de révision constitutionnelle.