Cette activité a été organisée par Ipas, en collaboration avec le conseil supérieur de la magistrature du 20 au 22 mai 2024 à Mbuela Lodge, à l’intention des magistrats des tribunaux de grande instance et ceux des parquets près ces juridictions qui sont membres de l’association Actions Justice Maintenant (AJM) et de l’association des Femmes Magistrates du Congo (AFEMAC).
Les objectifs étaient de clarifier les valeurs et de transformer les attitudes de ces acteurs du système judiciaire congolais sur la prise en charge des dossiers des violences sexuelles et de santé sexuelle et reproductive, y compris l'avortement sécurisé, tel qu'énoncé dans le protocole de Maputo, conformément au cadre juridique congolais en la matière, et d'améliorer l'égalité des genres dans l'accès aux soins sexuels et reproductifs de la femme.
Durant 3 jours, les participants ont été formés sur les droits à la santé sexuelle et reproductive et l’évolution du cadre légal y relatif en RDC, ainsi que sur le monitoring effectué dans les cours et tribunaux de Kinshasa par l’association des femmes avocates du Congo (AFEAC) sur les violences sexuelles.
Contexte justificatif
La République démocratique du Congo a enregistré plusieurs avancées juridiques et cliniques en matière de prise en charge des soins en santé sexuelle et reproductive des femmes, entre autres l’adhésion au Protocole de Maputo.
Cependant, malgré la ratification et la publication du Protocole de Maputo au journal officiel, son applicabilité sur le terrain reste butée à certains obstacles. C’est dans ce cadre que IPAS travaille à apporter le soutien nécessaire aux juges et magistrats pour reconnaître et utiliser le Protocole de Maputo comme principale source de droit lors des jugements concernant les droits des femmes.
Nancy Clémence Tshimueneka