L’'atelier de formation de renforcement des capacités à l'intention des nouveaux membres de la coalition YouthSprint axé sur la stigmatisation et clarification des valeurs et la transformation des attitudes sur l'avortement s’est clôturé le 18 octobre.
Organisé par Ipas, cet atelier avait pour but d'améliorer la capacité opérationnelle des organisations de jeunes et des organisations de défense des droits des femmes afin de soutenir l’accès à l’avortement et réduire la stigmatisation liée à l’avortement.
Du 18 au 20 octobre, les participants ont été outillé sur les valeurs et perceptions de l'avortement ; les alternatives existants pour l'accès à l'avortement de façon sécurisée en cas d'urgence et aussi selon le besoin de la femme ; le cadre légal de l'avortement en République Démocratique du Congo particulièrement sur le protocole de Maputo ; ainsi que l’ampleur et les conséquences de l’avortement non sécurisé sur la mortalité maternelle .
" Nous avons une coalition qui réunit des jeunes qui militent pour le droit des femmes et comme d'autres structures se sont affiliées à cette coalition on voulait clarifier leurs valeurs sur l'avortement sécurisé. Nous les avons dotés des stratégies communautaires à savoir comment ils peuvent implémenter les activités communautaires dans leurs différentes communautés. Nous sommes satisfaits de voir l'engagement des jeunes qui étaient curieux d’en savoir plus sur l'avortement clandestin, sécurisé et la soif qu'ils avaient de pouvoir bannir ce silence qui existe à propos de l'avortement . C'est un sujet que les gens n'aborde pas mais ces jeunes ont eu le courage d'en parler sans tabou et on a eu à passer de bons moments. Chacun à parler de son expérience, nous avons beaucoup appris et sommes très content ", a déclaré Patience Lisika Lisasi membre Ong IPas
Après la maîtrise des données sur l'avortement sécurisé, chaque participant a proposé un plan d'action post atelier qui doit être mise en œuvre dans sa circonscription ou structure portant sur la campagne de sensibilisation pour la promotion de Protocole
Justin l'un de participants a au nom de tous les autres apprenants salué la tenue de cette formation.
" C'était vraiment un honneur pour nous de nous retrouver ici , par ce qu'il y a plusieurs jeunes qui n'ont pas cette opportunité partout dans la ville de Kinshasa. On fera de notre mieux pour mettre en pratique ce que nous avons appris ici. Nous allons utiliser nos réseaux sociaux pour continuer à vulgariser le protocole de Maputo et aussi parler de l'avortement particulièrement sur les normes à respecter pour limiter le nombre des décès maternels. Au nom de tout le monde je remercie Ipas pour l'idée et le contenu qui était excellent ", a-t-il dit
Par ailleurs, selon le rapport de la surveillance des décès maternels et riposte (SDMR-RDC), environ 8% de ces décès sont attribués aux avortements qui sont souvent clandestins.
Pour rappel, le Protocole de Maputo, un complément à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, qui est en vigueur en République Démocratique du Congo depuis 2018 . Cet accord n’autorise que l’avortement médicalisé en cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie du fœtus .
Grâce Guka