L'association des femmes des médias et le cadre permanent de concertation de la femme congolaise se sont réunis ce jour pour mettre en place des stratégies visant à éradiquer les violations des droits de l'homme que subissent les femmes qualifier de sorcière au Sud-Kivu.
Julienne Baseke, la coordinatrice de l'association des femmes des médias dresse un constat selon lequel des femmes sont victimes de différents abus par les communautés.
" en plus de différents drames auxquels les femmes font face notamment les violences sexuelles, il y a également cette autre dimension dramatique relevant des accusations de sorcellerie. De nombreuses femmes sont indexés de sorcellerie dans leur quartier, certaines sont lynchés , tuées, agressées, brûlées vives... Nous avons pensé que c'est injuste et ces drames ne doivent pas rester sous silence. Nous enregistrons beaucoup de plaintes dont plusieurs ont été dénoncés. Pour les cas qui ont été documentés, il y a eu beaucoup d'alertes qui ont été lancé, il y a des dénonciations" indique Julienne Baseke coordinatrice de AFEM.
La province du Sud-Kivu enregistre plusieurs cas de femmes indexées de sorcières à la division provinciale de la famille, femmes et enfants.
" Ça fait longtemps que cette histoire persiste, surtout pour les femme dans les territoires. On accuse les femmes de sorcellerie, on les lapident, on les tuent, et celles qui échappent viennent dans notre bureau pour se plaindre et chercher des solutions. Cela valait la peine de tenir ces assises pour voir quelles sont les dispositions à prendre. Malheureusement ce ne sont seulement des femmes qui sont concernées, il y a aussi des petites filles qui sont indexées" a dit Jacqueline Ngengele chef de division de la famille, femmes et enfants.
Appuyé par Internews RDC dans le cadre du projet d'appui aux réseaux des femmes pour diriger la prévention des conflits, le gouvernement provincial a rassuré sa détermination de publier la liste des auteurs de ces crimes.
" Pour le gouvernement provincial, les accusations de sorcellerie sont à la base d'interminable conflits, entre les membres des communautés et la destruction de la cohésion sociale résultants des cas de justice populaire. Votre gouvernement ne ménagera aucun effort pour endiguer ce phénomène en arrêtant les auteurs de ces crimes en les traduisant devant la justice. Il rappelle qu'il n'y a pas de réconciliation ni de développement durable sans justice. Pour nous donc, l'autorité de l'état est non négociable" a rassuré Lwabanji Lwasingabo le ministre provincial de l'intérieur et de la sécurité du Sud-Kivu.
Dans la province du Sud-Kivu, les cas de justice populaire due aux accusations de sorcellerie sont récurrents.
Justin Mwamba