Dans sa déclaration, David McLachlan-Karr, le coordonnateur humanitaire en RDC a fait savoir que les chiffres de la prise en charge des survivantes des violences basées sur le genre au niveau national sont très faibles. Il a appelé à une mutualisation des efforts autour du gouvernement congolais pour atteindre des résultats probants.
Au cours du premier semestre 2020, 25 pour cent des survivantes de VBG ont disposé d’une prise en charge médicale, 5 pour cent d’une assistance psychosociale, 15 pour cent d’une assistance juridique et seulement 0,5 pour cent ont pu bénéficier d’une réinsertion socioéconomique.
« Pour lutter contre ce fléau dont les conséquences sont désastreuses, autant pour les survivantes que pour leurs familles, le gouvernement congolais, avec l’appui des partenaires humanitaires, a mis en place une ligne verte qui permet aux survivantes de violences sexuelles et d’autres formes de violences de dénoncer en toute sécurité et dans le respect de leur dignité, les crimes qu’elles ont subis, » a déclaré M. McLachlan-Karr.
Par ailleurs, la communauté humanitaire dans son ensemble opère une politique de tolérance zéro face à toute sorte d’abus et d’exploitation envers les bénéficiaires avec lesquels elle travaille dans le but alléger leurs souffrances au quotidien. A ceci s'ajoute le fait que des enquêtes sont en cours pour punir les auteurs de ces actes.
Débutée le 25 novembre, la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre se poursuivent jusqu’au 10 décembre. Pour David McLachlan-Karr, « cette date qui marque la fin de la campagne, ne signe pas la fin de la lutte contre les violences faites aux femmes. Il s’agira de continuer ce travail que nous menons depuis des années, pour la prise en charge des survivantes de violences basées sur le genre, mais aussi pour sensibiliser et mettre en place des mécanismes de protection afin d’éradiquer ces crimes ».
Prisca Lokale