RDC: "aujourd'hui dans le cadre économique, il faudrait que la République accepte de payer le prix du changement ", insiste l'économiste Al Kitenge

ACTUALITE.CD

L'économiste Al Kitenge était l'un des orateurs au forum sur la performance dans la gouvernance de la nation qui s'est clôturé jeudi dernier. Il a exposé sur le sous-thème : avantage de l'amnistie fiscale, tiré du thème : règlement des arriérés fiscaux et non fiscaux.

A ACTUALITE.CD, il est revenu sur les grandes lignes de son exposé qui a formulé comme recommandation l'adoption d'une loi devant déterminer les conditions de l'amnistie et la signature des conventions de double imposition avec plusieurs États pour échange d'informations et rapatriement des avoirs.

" J'ai fait un exposé sur les besoins au nom d'une amnistie dans un cadre financier dans les pays qui ont connu énormément des troubles. Chaque changement a un coup, ce que j'ai essayé de démontrer, assez clair, ce que quand vous avez un logiciel en panne, il faut simplement le désinstaller, pour installer un nouveau. Désinstaller veut dire que vous n'allez pas avoir un certain nombre de données. Et aujourd'hui dans le cadre économique, il faudrait que la République accepte de payer le prix du changement. C'est pourquoi que j'ai prôné le besoin d'une amnistie mais pour vue qu'elle donne naissance à une nouvelle République, équitable, performante et qui donne des résultats à tous ses citoyens où qu'ils soient ",  a-t-il expliqué à ACTUALITE.CD.

Et d'ajouter :

" J'ai énormément insisté sur la fracture qui existe entre le milieu rural et urbain afin que nous ayons la capacité d'intégrer tous les citoyens où qu'ils soient dans l'économie et dans la vie politique et sociale de notre pays ".

Il estime qu'un petit changement peut donner ces fruits en trois mois et des grands changements permettront d'au moins quintuplé le budget national en six mois.

" Le petit changement peut donner des grands résultats dans les trois prochains mois. On peut déjà commencer à avoir des grands changements et comme il y a le collectif budgétaire qui commence maintenant on peut montrer notre ambition sachant que si  nous sommes sérieux avec nous même, on peut multiplier par 5 ou par 6 le budget actuel du pays ",  a affirmé Al Kitenge.

Et de conclure :

" Je voudrai y croire fermement quand je regarde l'engagement du chef de l'Etat et quand je regarde la qualité des personnes que j'ai vues au cours de ce forum, ma question est de dire si nous nous y arrivons pas, il y a beaucoup de gens que je regarderai droit dans les yeux et qui auront honte de me regarder.  Rien que pour ça, j'ai confiance en mes compatriotes et je pense que nous allons changer des choses ".

Contexte

Organisé par l'association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ) en collaboration avec l'Agence de prévention et de la lutte contre la corruption (APLC), Coordination pour le Changement de Mentalité, deux structures de la présidence de la République, ce forum a regroupé les experts, la société civiles, les universitaires et les politiques qui ont durant 4 jours échangé sur 4 thèmes : la reconstruction de l'État et profil des dirigeants, la mobilisations des ressources publiques et gestion de redevabilité, mécanisme de lutte contre la corruption, blanchiment des capitaux et détournements publics et règlement des arriérés fiscaux ou non: amnistie ou transaction ?

Les orateurs dont le coordonnateur du CCM Jacques Kangudia; le DG de l'APLC; les professeurs Mabi Mulumba, Matata, Jacques Ndjoli, Nyembo Shabani, Sam Bokolombe; l'IGF Jules Alingeti, l'honorable Christophe Lutundula et les Procureur Adler Kisula et Mathieu Kongolo ont formulé plusieurs recommandations remises des mains du Chef du gouvernement, qui a, à son tour, promis de le remettre au président de la république.

Fonseca MANSIANGA