Les circonstances de la mort du juge Raphaël Yanyi Ovungu ne sont pas encore bien connues. Décédé la nuit du 26 au 27 mai, Raphael Yanyi Ovungu présidait les audiences du procès Vital Kamerhe et ses co-accusés dans le cadre du programme d’urgence de Félix Tshisekedi.
Les premiers résultats des autopsies ont été révélées par le Vice-premier ministre ministre de la justice Celestin Tunda mardi. Selon lui, le juge est mort de suite d’une hémorragie intracrânienne résultant d’un traumatisme cranio-encéphalique ». Il explique dans un communiqué que « l’autopsie a révélé l’existence des substances toxiques à dose non létale dans le corps du défunt ». Une enquête judiciaire est ouverte dans le but d’élucider « les circonstances de ce meurtre », dit le ministre.
Une thèse qui est rejetée par la famille du défunt.
« Nous pensons qu’il y a comme un flou artificiel dans le souci de ne pas donner à la famille les vraies raisons du décès. Nous sommes restés en contact avec le parquet de grande instance de Kinshasa-Gombe. Nous avons eu les deux rapports préliminaires », a dit à ACTUALITE.CD, Patrick Shomba, frère du défunt.
Selon les données révélées par le vice-premier ministre, une substance toxique à faible dose a également été trouvé pendant les examens. Et M. Tunda précise que ce n’est pas cette substance qui a causé la mort du juge. Une thèse qui ne convient pas à Patrick Shomba.
« Les deux premiers rapports concordaient en disant qu’il n’était pas mort naturellement et qu’il y avait une substance dans son corps. Il restait une autre partie du rapport pour déterminer la nature de la substance (…). Curieusement, on apprend qu’il aurait été agressé. Nous rejetons ce rapport d’emblée », ajoute t-il.
La famille exige une contre expertise par un laboratoire à l’étranger.