Nord-Kivu : l'effondrement d'un pont sur la RN4 au niveau du village Burayi coupe le trafic entre les parties nord et sud de la province

Photo ACTUALITE.CD.

Le trafic entre Goma et la partie nord de la province du Nord-Kivu est coupé, depuis le vendredi 6 décembre. Le pont jeté sur la rivière Fuko, sur la route nationale numéro 4 (RN4), au village Burayi, en territoire de Rutshuru, s'est effondré suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues dans la région. 

Le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita, est allé sur place, ce lundi 9 décembre, pour se rendre compte de la situation.

« C'est plus qu'une catastrophe. Ça, c'est la calamité. La route est coupée en deux au niveau de Burayi. C'est la rivière Fuko qui a débordé pratiquement et a fait éclater les buses. Il y en a qui sont bouchées. Raison pour laquelle vous voyez cette route coupée en deux. L'autorité vient de constater et nous venons de nous rendre compte de la situation », témoigne Justin Mukanya, administrateur du territoire de Rutshuru.

Dimanche 8 décembre dernier, une personne est décédée par noyade sur le lieu du drame. Le président de la société civile du territoire de Rutshuru, Jean Claude Mbabanze, appelle à une réaction rapide des autorités, la route étant d'intérêt capital pour la vie socio-économique de la province.

« Il y a un enfant qui s'est noyé. À part ça, il y a un bilan très négatif sur le plan économique. Les véhicules sont tous stationnés ici. Pas de circulation. Et donc, il faut dire que même les denrées alimentaires qui devaient aller alimenter à Goma sont bloquées ici. D'autres articles divers venant de Goma pour Rutshuru et partout ailleurs sont également bloqués ici. Il y a des voyageurs qui sont en train de souffrir », a dit Jean Claude Mbabanze.

Sur place, le gouverneur Kasivita accompagné des techniciens de l'Office des routes, des députés provinciaux, élus du coin, et des chefs locaux ont fait la prospection de cette route. Il a été décidé de créer, dans un premier temps, une déviation afin de faciliter tant soit peu la circulation. « Nous sommes obligés de dévier cette route parce que maintenant le lieu qui coupe la route s'affaisse périodiquement. Nous venons de faire une prospection de voir dans quelle mesure on peut remettre le trafic sur la route », précise le député provincial Élie Nzaghani.

Jonathan Kombi, à Rutshuru