Assemblée Nationale  : la députée Mombunza Annie plaide pour la prise en compte d’une bonne politique nutritionnelle dans le projet de loi de finances 2020

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La députée Mombunza Annie a intercédé pour la mise en place par le gouvernement de la République d’une bonne politique nationale nutritionnelle, au cours de la plénière consacrée au débat sur le rapport général de la commission Ecofin sur le projet de loi de finances 2020, le jeudi 5 décembre à l’Assemblée nationale.

Intervenant du haut de la tribune de la chambre basse du parlement, l’élue de Budjala (Sud-Ubangi) s’est montrée “scandalisée” pour l’importation continue  ds produits vivriers alors que le pays possède ds millions d’hectares des terres arables. 

« Un pays incapable de nourrir son pays est un pays appelé à disparaître. Je voulais attirer l’attention de notre commission Ecofin qui est en train de travailler sur le projet de loi de finances  exercice 2020 à mettre l’accent sur l’enveloppe de l’agriculture. L’enveloppe telle que présentée est minime, la commission n’a pas tenu compte de ça, c’est pourquoi j'interviens», a dit la députée Mombunza Annie. 

La députée élue sur la liste du Mouvement de Libération du Congo (MLC)  explique que le pays est frappé par la malnutrition, d’où, l’impératif d’une politique nationale nutritionnelle.

« Notre pays est frappé par la malnutrition, l’insécurité alimentaire. Nous aimerions que notre gouvernement puisse avoir une politique nationale nutritionnelle pour la population. Nous avons nos terres arables, avec elles, nous pouvons nourrir plus de 2 Millions des personnes dans le monde. Pourquoi nous devons laisser ces potentialités que nous avons pour toujours importer des aliments d’autres pays, des aliments qui nous ne rassurent pas vraiment une alimentation équilibrée », renchérit-elle.

Selon le Programme Alimentaire Mondial (PAM), près de 13 millions de Congolais, issus des milieux ruraux, se trouvent en phase d’insécurité alimentaire aiguë. Ce sont surtout les conflits intercommunautaires, afflux des réfugiés, crise politique autour des élections de 2018, hausse des prix de certaines denrées alimentaires de base, le choléra ainsi que le virus Ebola qui ont favorisé cette crise alimentaire, d’après cette agence de l’ONU.

Berith Yakitenge