RDC : Cardinal Ambongo demande aux autorités de « dégager les armées étrangères de l’Est du pays »

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Selon le cardinal Fridolin Ambongo, les armées étrangères se sont impliquées dans les conflits violents dans le Nord et Sud-Kivu. Il a particulièrement parlé de Fizi et d’Uvira;

« Dans les hauts plateaux de Fizi et d’Uvira où se servant et animant des conflits entre nos différentes communautés, des troupes armées parfois étrangères se battent sur notre sol jetant des populations qui ont toujours vécu ensemble dans la préoccupation, dans la douleur et dans les pleurs (...). Les informations qui nous parviennent de ce côté-là donne l’impression que certains d’entre nous prendraient plaisir à vivre éternellement dans les conflits alors que vivre en paix avec les autres est la nature intrinsèque de l’être humain », a-t-il déclaré dans son homélie ce dimanche 17 novembre au stade des Martyrs. 

Il a salué les efforts fournis par les autorités tant politiques que militaires. Il a plaidé pour qu’une solution soit rapidement trouvée. Pour lui, il faut instaurer une vraie justice dans cette partie du pays pour la sortir de l’état de non-droit. 

Il a demandé aux autorités de dégager de la région « toutes les armées étrangères afin de favoriser un véritable dialogue interne capable de sortir de la crise »

Les autorités congolaises ont nié ces dernières semaines la présence des troupes étrangères dans l’offensive lancée contre les groupes armés dans la partie Est du pays.

Répondant à une question de ACTUALITE.CD, le Représentant spécial adjoint par intérim pour la protection et les opérations de la MONUSCO, François Grignon, avait donné la position de la mission onusienne sur cette question. 

« Sur la présence maintenant des armées étrangères, le gouvernement, comme vous le savez, mène des consultations avec les pays voisins de la région pour forger un partenariat qui puisse lui permettre de renforcer ses efforts pour la maîtrise de l’insécurité liée à la présence de groupes armés étrangers à l’est de la République. Le gouvernement est souverain et c’est, je dirais, sa responsabilité également de trouver tous les moyens possibles pour pouvoir traiter de ce problème. Il est évident qu’au vu des liens que la présence de ces groupes armés étrangers ont avec différents trafics, différentes exploitations illégales des ressources, au vu des problèmes de trafics, je dirais, d’armes et munitions qui restent dans la région, ce partenariat avec les gouvernements voisins est essentiel pour obtenir des résultats tangibles et des résultats de longue durée », avait-il dit.

Et pour François Grignon, l’accent pour eux est mis sur la protection des civils.

« Donc, ce n’est pas la responsabilité de la MONUSCO. Si vous voulez, menez des enquêtes sur cette question. Nous, notre mandat est de venir en soutien au gouvernement. Nous tirerons la sonnette d’alarme si nous constatons que les actions qui sont menées menacent les populations civiles et nous le faisons, je pense, de façon très régulière. Voilà ce que je peux dire sur cette question mais, encore une fois, je veux ajouter également que le partenariat régional apportera certaines solutions pour la stabilisation de l’est. Mais c’est un partenariat qui doit être aussi un partenariat politique, un partenariat économique car nous devons avancer dans la région à la normalisation des relations régionales pour pouvoir stabiliser l’est du pays », a t-il ajouté