L'auditorat général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a jugé "inopportun" de poursuivre l'instruction du dossier dans lequel l'ancien gouverneur l'ex-province du Katanga, Moïse Katumbi, était inculpé d'atteinte à la sûreté de l'État pour un prétendu recrutement des mercenaires étrangers sur le sol congolais.
"Les enquêtes qui ont été ouvertes autour du dossier de recrutement des mercenaires par Moïse Katumbi Chapwe, révèlent qu'il n'y avait aucun mercenaire au Katanga à l'époque des faits (...) Nous estimons inopportun de continuer l'instruction du présent dossier", conclut l'auditorat général dans une "note de classement sans suite" émise le 9 mars dernier et signée par l'auditeur général des FARDC, le lieutenant-général Timothée Munkuto Kiyana.
La justice abandonne les charges, car l'instruction dudit dossier "va énormément gêner la ligne de conduite de la hiérarchie, aboutissant à un fiasco de la politique de la réconciliation tant prônée", explique le parquet militaire.
L'affaire reste cependant "pendante" devant la cour de cassation en ce qui concerne les civils impliqués, selon Me Joseph Mukendi, avocat de Katumbi.
Patron du TP Mazembe de Lubumbashi, l'un des clubs de football les plus titrés en Afrique, Katumbi, exilé en Belgique depuis près de 3 ans, a vu sa condamnation à 3 ans de prison en 2016 dans une affaire de spoliation immobilière, être annulée par la Cour de cassation, la semaine dernière.
Christine Tshibuyi