Le président de la Commission de l’Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, a appelé jeudi à la « retenue » face à l’escalade des tensions dans la région des Grands Lacs, se disant « profondément préoccupé » par la situation en évolution, notamment dans le Sud-Kivu en RDC et dans la province burundaise de Cibitoke.
Dans un communiqué, il « regrette profondément » les affrontements et « la violence perpétrée contre les populations civiles », qu’il juge contraires à la dynamique créée par l’Accord-cadre de Doha entre la RDC et l’AFC/M23, ainsi que par l’accord de Washington entre Kinshasa et Kigali. Il exhorte l’ensemble des acteurs à « prioriser une solution politique ».
Le président de la Commission exprime sa solidarité, et celle de l’UA, avec les populations touchées en RDC et au Burundi. Il réaffirme la position de l’organisation selon laquelle la paix durable dans la région repose sur « le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale » des États, condamnant toute tentative « d’établir une administration parallèle dans l’est de la RDC ».
L’Union africaine appelle également les États de la région à respecter leurs engagements dans le cadre de l’Accord d’Addis-Abeba et du Pacte de non-agression et de défense mutuelle de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs.
Enfin, l’UA se dit prête à travailler « en étroite collaboration » avec les acteurs régionaux et internationaux afin de relancer un dialogue de sécurité destiné à mettre fin à l’instabilité persistante dans les Grands Lacs.